Elles ont eu non sa peau (mais elles aimeraient bien), mais au moins la peau de sa nomination comme président des prochains César. L’un des plus grands cinéastes aujourd’hui vivants, le metteur en scène de Cul-de-sac, Rosemary’s baby, Chinatown, Tess, The Ghost Writer et j’en passe, est tricard aux yeux d’une bande de pseudo-féministes qui cherchent à faire parler d’elles en accablant les autres, faute de créer quoi que ce soit qui arrive à la cheville des œuvres du Polonais maudit.
Polanski est demandé depuis les années 1970 par un procureur californien avide de publicité pour une affaire qualifiée de viol où une fille mineure a été offerte par sa mère, et avec son consentement, à un cinéaste adulte. Ciel ! Et la fille en question n’a jamais voulu porter plainte, et correspond toujours avec son séducteur. En France, il n’est accusé de rien du tout. Quand bien même, il y aurait belle lurette que tout cela serait tombé sous le coup de la prescription.
Mais voilà : comme le note fort bien Michel Guerrin dans le Monde, « à l’heure du numérique l’oubli n’existe plus ». « Roman Polanski, mais aussi l’acteur Casey Affleck, le cinéaste Bernardo Bertolucci, le grand Hitchcock. D’autres suivront. Pour un créateur, il n’y a plus d’oubli. Les réseaux sociaux, tel un boomerang, ressortent avec gourmandise un épisode sombre de leur vie et l’amplifient autour du thème : ces artistes ont profité de leur notoriété et de leur pouvoir pour harceler des jeunes filles, voire en abuser. Dans le débat numérique, pas de place pour le doute, la nuance, la spécificité d’une affaire. »
Mais enfin, disent les naïfs dans mon genre, il a présidé le Festival de Cannes en 1991 et celui de Venise en 1996, et ça n’a défrisé aucune des permanentées qui pétitionnent aujourd’hui ! Oui, mais la vengeance des Internautes Anonymes ne se déployait pas encore à l’époque. On pouvait vivre et créer sans craindre que des hystériques vous lynchent…
Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli.
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