Avec Célidan disparu (Mercure de France), Denis Podalydès livre un autoportrait sensible.
L’une pleure…
Dois-je l’avouer ? Je n’avais pas le souvenir d’un film avec Denis Podalydès avant Tromperie, d’Arnaud Desplechin (2021), d’après le roman éponyme de Philip Roth. Podalydès interprète le grand romancier américain qui n’aura jamais eu le prix Nobel de littérature. Comme quoi ce prix n’a rien à voir avec la qualité d’écriture.
Podalydès s’est glissé dans la peau de Roth ; il est cynique, égotiste, brillant, jamais émouvant. Face à lui, Léa Seydoux, l’amante anglaise, sensuelle, piégée, torturée, fière et sans cesse au bord du précipice de ses sentiments, en déséquilibre sur la crête du flot lacrymal indompté.
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… l’autre pas.
Sa frimousse à la Shirley MacLaine, filmée par Vincente Minnelli dans Comme un torrent, est irrésistible. Podalydès dit : « Tu étais un tiroir formidable. » Aucun pathos, tranchant,
