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Dans son introduction au dossier du mois consacré à « Notre Occident », Élisabeth Lévy voit dans l’attaque de Crépol la version rurale d’une offensive anti-occidentale menée ailleurs – en France, en Europe, comme en Israël. Certains voudraient qu’il s’agisse d’une guerre de civilisations. Mais les civilisations n’ont pas de numéro de téléphone, ni d’armée. Quel que soit le nom qu’on lui donne, un face-à-face s’esquisse entre les deux peuples qui coexistent sur notre sol. Quant à l’absence d’Emmanuel Macron à la marche contre l’antisémitisme : « Si on en croit le bla-bla sur les valeurs de la République, l’antisémitisme devrait justement nous rassembler. Mais non, il paraît que ça offense certains musulmans qui hurlent au détournement de compassion publique, parce que les vraies victimes, c’est eux. Et ça, ça n’offense personne ». Dans un grand entretien, Éric Zemmour, se confiant à Elisabeth Lévy et Gil Mihaely, déclare : « C’est la même guerre de civilisations qui brûle Kfar Aza et Crépol ». Après l’attaque du 7 octobre, le président de Reconquête s’est rendu en Israël où il a constaté, bouleversé, l’étendue des massacres. Quels sont les devoirs, mais aussi les intérêts de la France dans cette épreuve ? Zemmour en est convaincu : elle doit être à la pointe du réarmement de l’Occident. Michel Onfray, bien que philosophe athée, sait ce qu’il doit au monde juif et au christianisme. Dans une grande tribune, il explique pourquoi, face à l’islamisme, il soutient Israël et se « battra pour défendre » l’Occident. Il nous rappelle les valeurs fondamentales de la civilisation islamique : « Théocratie, misogynie, phallocratie, patriarcat, homophobie, bellicisme, antisémitisme, virilisme, peine de mort ».
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Pour savoir pourquoi le nombre d’agressions antisémites a explosé au Royaume Uni depuis le 7 octobre, Causeur a traversé la Manche pour rencontrer le chercheur Dave Rich. Se confiant à Andrew Hussey, il explique les liens qui se tissent depuis au moins vingt ans entre les islamistes et les militants de l’ultra-gauche, ceux-ci se faisant naïvement manipuler par ceux-là. Le géopolitologue Bruno Tertrais, en conversation avec Jean-Baptiste Roques, parle de l’ouvrage qu’il vient de publier, La Guerre des mondes. Son nouvel essai nous permet de mieux comprendre les conflits actuels en dépeignant un ordre mondial soumis moins à l’idéologie et à l’économie qu’au ressentiment et aux passions identitaires. Pourquoi les Irlandais sont-ils à la pointe de la critique d’Israël ? Selon Gil Mihaely, l’explication se trouve dans le fait que les anciens frères d’armes de l’OLP se voient comme le seul peuple européen victime du colonialisme européen. Jean-Baptiste Roques revient sur les nombreuses bavures commises par l’Agence France Presse (AFP) dans sa couverture des événements en Israël et à Gaza depuis le 7 octobre. Face aux critiques, la direction reconnaît les faits, mais ne prend aucune mesure pour éviter les récidives. Et Gilles-William Goldnadel analyse la manière dont tout un aréopage « d’autorités morales » (médias de gauche, ONG humanitaires, agences onusiennes…) guidées par le militantisme idéologique et la haine du monde blanc fait obstacle à la vérité sur le conflit entre Israël et le Hamas. Enfin, pour se détendre, nous sommes tous invités à passer le nouveau test concocté par Céline Pina : « Quel antisémite êtes-vous ? »
Côté actu, Elisabeth Lévy analyse les étapes par lesquelles les autorités publiques et les médias de référence réécrivent la réalité d’un événement comme le bal meurtrier de Crépol. D’abord le déni ; ensuite des accusations de racisme portées contre ceux qui nomment les choses par leur nom ; et finalement, l’affirmation que le vrai danger, ce sont les groupuscules d’extrême droite. Certes, de tels nazillons méritent la condamnation mais ne justifient pas l’énorme bobard, diffusé par le pouvoir et la presse, de la peste brune à nos portes. « Dire que deux et deux font quatre est une liberté fondamentale. Le péril mortel, pour l’esprit démocratique, serait que nous renoncions sans rien dire à cette liberté ». Selon Céline Pina, avec l’assassinat de Thomas, la France rurale découvre l’ensauvagement ethnico-religieux qui prend les Blancs pour cible. Malheureusement, elle ne peut compter sur le gouvernement pour désigner les coupables. Sami Biasoni, se confiant à Élisabeth Lévy et Jean-Baptiste Roques, nous parle de son dernier livre, Le Statistiquement Correct. Il y montre que, en dépit de l’abus général des statistiques auxquelles on fait souvent dire tout et n’importe quoi, on peut leur faire dire la vérité. Corinne Berger affirme que l’école de la République est devenue une vitrine du suicide français, et Emmanuelle Ménard nous permet de vivre un peu l’ambiance exécrable qui règne à l’Assemblée nationale depuis le 7 octobre.
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Côté culture, Yannis Ezziadi est allé à Madrid pour rencontrer Antoño Lopez Fuentes, directeur de la maison Fermin qui, depuis près de 70 ans, habille les plus grands toreros. Je recommande d’aller voir Testament, le dernier film du cinéaste québécois, Denys Arcand. Ce chef-d’œuvre dénonce, de manière à la fois profonde et hilarante, le wokisme, l’inculture de la jeunesse, l’hystérie des médias et la démagogie des politiques. Ne manquez pas non plus l’exposition Alfred Courmes à Charleville-Mézières. Pour Julien San Frax, ce grand oublié du XXe siècle a laissé une œuvre exubérante mêlant fable grecque, iconographie chrétienne et satire sociale. Ce n’est pas parce que c’est l’hiver qu’il faut oublier les fleurs : Georgia Ray a fait le voyage de Giverny où, à travers peintures, photos, objets et vêtements, le musée déroule la longue histoire de l’inspiration que les artistes ont puisée dans le langage des fleurs. Mais n’oublions pas que l’hiver – comme nous le rappelle Emmanuel Tresmontant – c’est la saison de la chasse ! Si l’aseptisation contemporaine a eu tendance à faire fuir le gibier de nos étals, ce n’est pas le cas à La Nivernaise, où l’on est chasseur et boucher de père en fils. Jean Chauvet se demande si on a besoin d’un énième film sur Napoléon. À en juger par celui de Ridley Scott, la réponse est non. Avec Bâtiment 5, de Ladj Ly, le cinéma français s’égare en banlieue mais, avec Soudain seuls, de Thomas Bidegain, retrouve ses moyens sur une île déserte. Notre Occident donne encore des signes de vie !
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