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L’histoire de la Légion étrangère est inséparable de celle de la France. Pour un reportage réalisé au camp de Carpiagne, Elisabeth Lévy, accompagnée par le photographe Stéphane Edelson, est allée à la découverte du 1er REC qui fait partie de ce corps d’élite. Régie par un code d’honneur, la Légion compte plus de 8 000 volontaires étrangers placés sous le commandement de 450 officiers français. Des guerres coloniales aux combats contre l’État islamique au Mali, ces durs à cuire sont unis par les mêmes idéaux : discipline, amour du chef et surtout la mission, quoi qu’il en coûte. « La singularité militaire est d’accepter de mourir pour la France » confie à notre directrice de rédaction le colonel Nicolas Meunier. Unique au monde, la Légion recrute majoritairement des soldats étrangers prêts à se battre pour la France jusqu’au sacrifice suprême. Comme le dit le colonel du 1er REC : « Ces étrangers nous donnent une leçon d’identité. » Si les forces françaises interviennent aujourd’hui au Sahel, Jean-Baptiste Noé nous rappelle qu’il s’agit d’un effort au très long cours dont l’objectif est double : empêcher les djihadistes de semer la mort en France et empêcher des migrants de partir vers l’Europe.
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En passant d’un milieu masculin par excellence à un domaine réservé exclusivement aux femmes (jusqu’à nouvel ordre), Elisabeth Lévy commente la décision du gouvernement de fournir gratuitement des protections périodiques aux étudiantes. La manie actuelle consistant à parler haut et fort en public des fonctions naturelles les plus intimes est « la marque de fabrique d’un nouveau puritanisme qui, ne voyant le mal nulle part, finit par le débusquer partout. » Si la même manie s’exprime à travers les interventions de « tous ces croisés de la « parole libérée » » qui pullulent aujourd’hui, Muriel Salmona en tête, nos contributeurs attaquent le mal à la racine. Pour Erwan Seznec, cette psychiatre est entourée de militants qui sacralisent la parole de l’enfant, les mêmes qui estimaient dans l’affaire d’Outreau que plus le témoignage d’un enfant est contradictoire, plus il est fiable. Peggy Sastre nous explique comment les notions d’« amnésie traumatique » et de « refoulement », dénuées de fondement scientifique, constituent un écran derrière lequel Muriel Salmona promeut des thèses dangereuses qui enferment les victimes dans leurs souffrances. Le psychanalyste Daniel Pendanx nous met en garde contre les charlatans qui confondent processus judiciaire et psychothérapie. Pour d’autres actualités, nous passons derrière ce qu’on appelait autrefois le « rideau de fer. » Né sous Staline en URSS, Vitali Malkine rapproche les méthodes utilisées aujourd’hui en France par certains militants – notamment l’imposition de la discrimination positive – de celles des Soviétiques. Puisque nous ne savons apparemment pas tirer les leçons de l’histoire, Sylvie Perez a interviewé le créateur londonien d’un Musée de la terreur communiste dont l’objectif est de dessiller de nombreux jeunes qui, obnubilés par le mirage égalitaire, restent foncièrement ignorants de la réalité historique du communisme. Pour revenir à la Russie de notre époque, Jean-François Colosimo explique à Gil Mihaely pourquoi Alexeï Navalny a suscité une réaction si violente de la part des autorités russes : pour la première fois depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, il incarne la possibilité d’un changement, excitant ainsi l’ire de toute la structure de pouvoir oligarchique dont Poutine lui-même n’est que le point focal.
La culture sauvera-t-elle le monde ? « Possible ! » répondent Frédéric Fernay et Jérôme Leroy qui se sont penchés sur les nouveautés éditoriales : les titres de Patrice Jean et de François Sureau, ainsi que le troisième et dernier tome de Nabokov dans la Pléiade, nous apportent cette poésie, « cette fraîcheur poignante qui défie le temps. » « Pas sûr ! » répondent pour leur part Pierre Lamalattie et Jonathan Siksou, qui se sont penchés sur des projets de réaménagement de Paris. Quand la Mairie de Madame Hidalgo parle d’« écosystèmes » ou d’« esthétique », il faut craindre le pire. Pourtant, c’est Villon qui affirmait, « il n’est bon bec que de Paris. » La capitale sera sauvée par ses bouchers. William Bernet, que nous présente Emmanuel Tresmontant, est le dernier restaurateur à trancher lui-même ses carcasses de bœuf affinées à la perfection: son tartare est divin et sa tête de veau une merveille.
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