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Bienvenue dans l’enfer vert… Le maire de Béziers n’y va pas par quatre chemins (même en voiture électrique), lui qui accuse sans ambages ses collègues écolos de représenter une « extrême gauche haineuse, antifrançaise, antihumaine qui s’est grossièrement badigeonnée de vert. » Mais attention : « la peinture s’écaille. » Selon lui, leur véritable objectif est de « foutre dans une benne, sans tri pour le coup », le sapin de Noël, le cyclisme sportif et jusqu’à la belle langue française. Présentant notre dossier, « Écolos, verts et contre tout », Elisabeth Lévy souligne l’antagonisme fondamental entre ces nouveaux élus et le peuple, qu’ils méprisent : « les écolos n’aiment pas le populo qui, précisément, veut pouvoir chérir son héritage. » Gardons à l’esprit le vieux dicton populaire qui nous rappelle qu’à quelque chose malheur est bon. Malgré le succès électoral des Verts, l’étalage de leur extrémisme idéologique « devrait, en toute logique, barrer la route de l’Élysée aux plus délirants. »
En critiquant les excès de ses collègues, Yannick Jadot semble le moins délirant des Verts. Frédéric Ferney se demande si Jadot peut les rassembler et les conduire jusqu’à l’Élysée, mais finalement le trouve trop sage : il lui manque justement un brin de folie. La journaliste d’investigation et éditrice Isabelle Saporta, qui est la compagne de Jadot, se confie à Martin Pimentel. Elle recommande aux maires EELV d’« être modestes » et de « travailler », autrement dit, de rester les pieds sur terre. Sauf que, comme le montre Bérénice Levet, pour les plus sectaires des écolos, la terre n’est que « de la matière, sans histoire, sans passé, sans imaginaire. »
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Toujours aux avant-postes dans la guerre contre la cancel culture, Causeur accueille dans ses pages l’écrivain et journaliste anglais, Douglas Murray, dont le nouveau livre, La Grande Déraison. Race, genre, identité, sort ce mois-ci aux éditions de L’Artilleur. Interviewé par mes soins, ce guerrier culturel nous exhorte à faire preuve de courage et à ne pas « nous prosterner, nous lamenter et agir en victimes passives de la cancel culture. » A cet égard, Peggy Sastre nous apporte l’exemple de chercheurs qui résistent au nouveau maccarthysme racialiste sévissant dans les sciences dures. Pourtant, parfois on gagne, parfois on perd… Corinne Berger nous raconte les nouveaux manuels scolaires qui sont autant d’outils de matraquage idéologique, tandis que Julien Volper interroge la motivation du président Macron qui entend restituer au Bénin des biens culturels appartenant aux collections françaises. Napoléon, le vainqueur de tellement de combats, semble aujourd’hui battre en retraite : à l’heure où sa statue disparaît à Rouen, Jonathan Siksou révèle qu’une grande exposition prévue en 2021 pour le bicentenaire de la mort de l’Empereur risque d’être annulée. La cancel culture rôde toujours.
Si le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions, souvent celles-ci ne sont bonnes qu’en apparence. Sur l’île grecque de Lesbos, nous explique Gérard Thirioux, les habitants subissent une véritable invasion de clandestins encouragée par des ONG cyniques. Pour Gil Mihaely, le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane, veut impressionner par sa modernité et son enthousiasme pour les nouvelles technologies, mais en réalité il pratique un despotisme qui connaît peu de limites ou de frontières.
L’historien, Emmanuel de Waresquiel, dont le dernier livre, Sept jours : 17-23 juin 1789 La France entre en révolution, vient de paraître, explique à Elisabeth Lévy pourquoi les événements de 1789 constituent le début d’une longue guerre civile française qui n’est toujours pas terminée. Selon lui, « nous n’avons pas fini de faire l’apprentissage de nos illusions. » Quant aux hommes sans illusions, Jean-Pierre Montal salue la parution en français d’un roman posthume du grand Autrichien Joseph Roth, inachevé, tandis que Jérôme Leroy plébiscite une biographie de Charles Bukowski qui évite les clichés habituels à propos de ce poète et romancier, traité trop souvent de « vieux dégueulasse. » De toute façon, pour se faire entendre, il faut parfois une grande gueule…
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