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Coupons le cordon! Pour l’indépendance de l’Algérie

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Coupons le cordon! Pour l’indépendance de l’Algérie
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Les relations franco-algériennes n’en finissent pas de ressembler à un concours de mauvaise foi, de mauvaise conscience et de mauvaise grâce. Plus de soixante ans après l’indépendance, il est temps qu’Alger et Paris fassent enfin (et vraiment) la paix. Afin de normaliser leurs relations, il faut que la France mette fin à sa propension à l’autoflagellation au sujet de la colonisation, tandis que, comme le disent Elisabeth Lévy et Jean-Baptiste Roques dans leur introduction à notre dossier, « il est temps que notre ancienne colonie devienne indépendante. Pour elle comme pour nous ». Mais « comment ne plus être l’otage d’Alger ? » C’est la question que pose Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie (de 2008 à 2012 puis de 2017 à 2020). Il propose des solutions pour que les deux pays établissent enfin une relation adulte, sans chantage affectif ni délire de persécution, afin de normaliser, voire banaliser, des rapports bilatéraux. Jusqu’ici, la politique de la repentance a coûté cher à la France. Malgré la tentative d’intimidation du gouvernement algérien, l’eurodéputée Sarah Knafo a décidé de révéler à combien s’élève l’addition. Se confiant à Élisabeth Lévy, elle affirme que, plus de soixante ans après l’indépendance, il est temps de divorcer pour de bon. Selon Driss Ghali, le pouvoir algérien n’a jamais cessé de cultiver le même ressentiment envers la France. Une intoxication mémorielle très utile pour faire oublier les errements de sa politique sociale et économique ; et pour culpabiliser les bonnes âmes françaises qui ne demandent qu’à faire repentance. 

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Dans son édito du mois, Elisabeth Lévy nous parle de cette « Maison des mondes africains » que, « dans un esprit de réparation coloniale » (nous dit Libération), Emmanuel Macron a accepté de loger dans une aile de l’hôtel de la Monnaie à Paris, la plus vieille institution française encore en activité. Conclusion ? « Pour se faire pardonner son passé criminel, la vieille France raciste et colonialiste doit cesser d’exister et même faire oublier qu’elle a existé pour se vouer tout entière à l’Autre ». Faut-il canoniser Charles de Gaulle ?  Voilà la question que se pose Paul Thibaud. Le Général incarne la témérité mais n’a pas accompli de miracles. Comme Jeanne d’Arc, qui a pourtant été canonisée. L’Église pouvant faire des exceptions, elle pourrait ouvrir le « procès » en béatification de l’homme du 18-Juin, moins pour célébrer un exploit que pour défendre un modèle d’exigence.

MeToo, ça suffit ! Élisabeth Lévy déplore que ce mouvement ait libéré la furie des lyncheurs en ligne et des délateurs à carte de presse. La lourde condamnation de Nicolas Bedos en première instance prouve qu’un féminisme révolutionnaire, assoiffé de morts sociales et de bannissements, a désormais investi les palais de justice. Se confiant à Yannis Ezziadi et Élisabeth Lévy, Cyrille Eldin raconte l’histoire terrifiante qu’il a vécue avec son ex-compagne. Condamné pour « violences psychologiques » sur elle, l’ancien animateur-vedette de Canal+ est aujourd’hui séparé du fils qu’ils ont eu ensemble, au chômage et sans possibilité de travailler. En attendant l’appel de cette condamnation, il veut rétablir la vérité. Après la condamnation de Nicolas Bedos à un an de prison pour agression sexuelle (avec sursis probatoire de six mois), sa compagne Pauline Desmonts a dénoncé sur Instagram l’« injustice » d’une décision « tyrannique ». L’avocat pénaliste Randall Schwerdorffer, qui officie sur BFMTV, lui répond dans une lettre ouverte. Sa conclusion est alarmante : « Aujourd’hui, tous les hommes sont en danger face à ce lynchage permanent, à la violence des médias et parfois de la justice ». Caroline Fourest vient de publier Le Vertige MeToo aux éditions Grasset. Elle continue à approuver MeToo mais pointe la dérive fanatique de certains de ses zélateurs. Selon Yannis Ezziadi, c’est une nuance inadmissible pour les défenseurs de la cause : les néo-féministes et la presse comme-il-faut lui tombent dessus. Alerte : Caroline a viré à droite.  

En politique étrangère, constance et fermeté sont indispensables pour être respectés. Emmanuel Macron a enfreint cette règle élémentaire tout en démantelant la diplomatie française. Selon le journaliste Vincent Hervouët, s’entretenant avec Gil Mihaely, la « voix de la France » est devenue inaudible du Liban à l’Ukraine en passant par Bruxelles. Il affirme que « depuis qu’Emmanuel Macron est à l’Élysée, le Quai d’Orsay a perdu toute autorité au sein de l’administration ». Hillel Neuer, le directeur d’UN Watch, dont j’ai recueilli les propos, nous livre son témoignage d’expert sur les dérives de l’Organisation des nations unies. Israël vient d’interdire à l’UNRWA d’exercer ses activités sur son territoire. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, notoirement corrompue par le Hamas, œuvre depuis sa création à délégitimer l’État hébreu, quand elle n’aide pas à le combattre. Selon Neuer, « chaque euro versé à l’UNRWA est un euro contre la paix ».

Nos pages culture s’ouvrent sur un entretien avec l’écrivain Abel Quentin qui s’est confié à Elisabeth Lévy et Jean-Baptiste Roques. Dans son nouveau roman, Cabane, le prix de Flore 2021 brosse le portrait de quatre universitaires des années 1970 qui, grâce à l’informatique naissante, parviennent à mesurer les dangers écologiques de la croissance, et alertent sur la catastrophe à venir. Un récit passionnant et troublant, dont même les lecteurs climato-sceptiques ne sortiront pas indemnes. Georgia Ray s’est rendue à l’exposition Caillebotte au musée d’Orsay qui se révèle être une succession de chefs-d’œuvre. C’est aussi un concentré de bêtise. Le peintre de la vie bourgeoise au XIXe siècle est présenté comme le chantre de la déconstruction, venu « bousculer les stéréotypes de genre » en tentant d’« échapper à sa condition de riche rentier ». On s’émerveille et on rigole.

Au fil de ses livres et de ses articles dans Causeur, Thomas Morales célèbre la France d’hier, celle de sa jeunesse et des Trente glorieuses. Ses deux nouveaux recueils de chroniques, Les Bouquinistes et Tendre est la province, qu’a lus Philippe Lacoche, font la part belle aux souvenirs personnels et aux portraits littéraires. Emmanuel de Waresquiel, lui, dynamite les mythes. Selon le grand historien du XVIIIe siècle, se confiant à Vincent Roy, la Révolution française est encore bien vivante. Il suffit de voir comment ses « mythes noirs » sont instrumentalisés, de LFI aux JO de Paris. Son nouvel ouvrage (Il nous fallait des mythes, aux éditions Tallendier) remet les pendules à l’heure et démontre que la Terreur de 1793 est contenue dans les discours et les principes posés dès 1789.

Emmanuel Tresmontant nous recommande le Bistrot du Maquis à Montmartre. André Le Letty est passé par les meilleures maisons, de Bretagne et de Paris, avant de devenir citoyen de Montmartre et d’y ouvrir son propre restaurant où il mijote une cuisine traditionnelle tout en délicatesse et pleine de fraîcheur. Priorité est donnée aux produits de qualité, et aux prix bistrot ! De son côté, Jean Chauvet nous recommande pour le mois de novembre un film d’animation digne de ce nom et trois films du grand Ophüls en version restaurée.

Pour Ivan Rioufol, « la fin de règne des incapables a sonné ». Non contents de subir une libanisation accélérée de leur pays, les Français vont devoir payer pour les flambeurs qui ont endetté la nation pour acheter la paix sociale. Les faillis doivent partir. Et avec eux les idéologues de la post-nation. Enfin, Gilles-William Goldnadel lance un grand concours : il s’agit de célébrer le membre du Nouveau Front populaire qui se sera le plus distingué pour sa sottise, sa bassesse, son ignorance ou sa turpitude. La compétition s’annonce très serrée !

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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