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Causeur : Charlie, es-tu là ?

Notre numéro de janvier est en vente


Causeur : Charlie, es-tu là ?

 Charlie, es-tu là ?
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Cinq ans après, la France démobilisée. Pardon pour ce slogan pessimiste qui fleure la noirceur, voire l’abattement. Mais les cinq années qui nous séparent des tragédies de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher ont – hélas – été jalonnées d’attentats, d’offensives idéologiques islamistes et autres Bataclan.

Quel bilan en tirer ? Comme d’habitude, Elisabeth Lévy a les mots justes et le verbe précis : « Politiques, journalistes, commentateurs : tous juraient, stylo au poing, qu’ils mourraient pour la liberté d’expression, la laïcité et la minijupe (…). Les plus candides semblaient dessillés au point qu’il était permis d’aborder les sujets qui fâchent comme l’antisémitisme répandu dans nos banlieues ou la sécession sourde à l’œuvre dans une partie croissante de notre jeunesse musulmane. Il a suffi de quelques jours, semaines ou mois » pour que la parenthèse se referme.

De la théorie à la pratique, j’ai pu observer à Lunel, la ville détentrice du record de départs en Syrie en 2014, la mise en place d’une coexistence pacifique – mais séparée – entre les communautés. Partition, j’écris ton nom…  Sur le front de l’antiterrorisme, le juge Trévidic et l’avocat Thibault de Montbrial, interrogés dans nos colonnes, livrent un diagnostic nuancé. Autant l’Etat a accompli des progrès notables dans la surveillance des individus radicalisés, autant la masse d’islamistes, couplée à la foule de banlieusards qui détestent la France, complique considérablement la tâche.

Or, les juges ne prennent pas toujours mesure de la menace terroriste, aujourd’hui en pleine mutation. Et la société ne mène même pas le combat idéologique contre l’islamisme, ses complices islamo-gauchistes et indigénistes… L’avocat Richard Malka, prononce un verdict implacable : « La gauche a choisi l’islam contre les musulmans ». Le conseil de Charlie hebdo s’inquiète des reculs de la laïcité et de la liberté d’expression. Dans une société de plus en plus communautarisée, les groupes identitaires nous imposent de nouveaux délits de blasphème et un autodafé permanent. Mathieu Bock-Côté constate également que malgré les hommages larmoyants à Charlie,  la liberté d’expression est aujourd’hui sacrifiée sur l’autel du vivre-ensemble. De Paris à Québec, nos sociétés réintroduisent le délit de blasphème au nom du respect des minorités.

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Retour dans l’hexagone. Causeur ne vivant pas en apesanteur, nous n’échappons pas au débat sur les retraites. Rive gauche, l’ancien proche de Jean-Luc Mélenchon Georges Kuzmanovic, président du mouvement République souveraine, dénonce le principe de la retraite par points et appelle tous les souverainistes républicains à s’unir pour sauvegarder le modèle social français. Chez les économistes, notre expert maison Jean-Luc Gréau se penche sur le suicide économique français. Avec la réforme des retraites, la France paie quarante années d’erreurs. Pour éviter de baisser le niveau des pensions et de déprimer la consommation, le gouvernement devrait financer le déficit des retraites par l’émission de bons du Trésor garantis par la Banque centrale européenne.

 

Rayon actualités, Erwan Seznec a enquêté sur les bonnes affaires de Caroline de Haas sur le marché du féminisme. Au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, la militante a contribué à faire adopter le texte qui oblige le secteur public à financer des formations contre le harcèlement. La militante a ainsi créé le marché de sa future entreprise. Et à défaut d’être moral, tout est légal… De l’autre côté du Channel, Jerely Stubbs décrypte le triomphe à la romaine de Boris Johnson. Terrassant Jeremy Corbyn, le Premier ministre britannique a conquis les bastions ouvriers. Son mélange d’étatisme et de libéralisme est le meilleur rempart au (vrai) populisme.

Côté culture, Pierre Lamalattie nous propose un voyage au bout de l’ennui chez le peintre centenaire de Rodez. Le Louvre célèbre le centième anniversaire de Pierre Soulages en consacrant une grande exposition à ses monochromes noirs. Bien que répétitive et morne, l’œuvre de cet artiste qui s’est désintéressé du monde est unanimement encensée.

Pour nous requinquer, rien ne vaut une bonne choucroute. Ce plat traditionnel des familles alsaciennes a conquis les grandes tables. Entre l’Alsace et Paris, chou, lard, raifort et saucisses composent un subtil festin rabelaisien. Bons lendemains de réveillon !

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est journaliste.

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