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Aujourd’hui, l’automobiliste est traqué et cerné par des emmerdeurs qui, en prétendant sauver la planète, donnent libre carrière à leur haine viscérale de la bagnole. Comme l’explique Elisabeth Lévy en présentant notre dossier, la voiture est devenue l’ennemie à abattre, la prétendue cause de tous nos maux. Pourquoi ? Parce que, si les Verts « détestent la voiture, ce n’est pas seulement parce qu’elle est polluante et climatogène, mais parce qu’elle conjugue deux caractéristiques de la vie humaine qui les défrisent au plus haut point : la liberté et le plaisir ». Et la championne de ces emmerdeurs est la maire de Paris. Pour Jonathan Siksou, Anne Hidalgo ne cesse de repousser les voitures hors de la capitale afin d’imposer manu militari une ville tout vélo. Ce mouvement ne se limite pas à Paris : Gil Mihaely raconte comment les « zones à faibles émissions » seront imposées dans toutes les agglomérations d’ici 2025. Par conséquent, tous les Français qui ne peuvent pas s’offrir une voiture « propre » seront interdits de circulation. Pas sûr que la France qui roule au diesel se laisse faire sans broncher.
Léon Thau met justement en doute le modèle du véhicule électrique que nos dirigeants veulent nous imposer. Si son point fort est le moteur, la batterie reste sa principale faiblesse, dont la fabrication nécessite de telles quantités de métaux stratégiques qu’elle représente aussi une aberration écologique. Chère à l’achat, la voiture électrique est sensible aux variations climatiques, son autonomie reste limitée et le temps de recharge dépend de sa batterie – et des prises existantes ! Le monde de demain sera à l’image du dernier Mondial de l’automobile visité par Pierre Lamalattie : finie la foule d’amateurs venus en famille, finies les belles carrosseries et les grosses cylindrées étrangères, adieu pin-up et hôtesses souriantes… L’heure est désormais à la repentance sous l’égide d’un ordre moral écolo. Dans la disparition programmée de la voiture telle que nous l’avons connue, Thomas Morales voit la destruction d’une partie de notre imaginaire collectif. Indissociable de nos amours et de nos fantasmes, iconique et glamour, à l’instar des stars qu’elle a accompagnées, l’automobile demeure le visage de la France légère et optimiste des Trente Glorieuses. Côté nostalgie, Jacques Séguéla, le publicitaire à l’origine des mythiques campagnes Citroën, confie à Elisabeth Lévy son amour indéfectible de la voiture. Et l’historien Marc Menant, qui a couru deux fois les 24 Heures du Mans, évoque sa passion des bolides, véhicules qu’on conduit avec ses tripes et qui vous permettent de tester vos propres limites, autant que celles du moteur, pour faire l’expérience de la démesure. Enfin, sur le principe que nous sommes chacun une voiture qui s’ignore, le lecteur est invité à répondre à notre test, « Quel bolide es-tu ? » Guidé autour du circuit par notre propre pilote de Formule 1, Céline Pina, vous découvrirez votre profil qui sera tout sauf celui d’une bicyclette ou d’une trottinette…
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Dans son éditorial du mois, Elisabeth Lévy commente les cas du député LFI, Adrien Quatennens, et du prolifique auteur de BD, Bastien Vivès, tous les deux lynchés en ligne et lâchés par leurs collègues pour de soi-disant affaires de mœurs. L’exemple de Vivès, déprogrammé par le Festival d’Angoulême pour avoir publié trois bandes dessinées cochonnes, nous montre que la police des mœurs veille toujours : la confusion intéressée que ces culs-bénits entretiennent entre réalité et fiction, fantasme et passage à l’acte, pensée et crime est une menace mortelle pour l’art, la liberté et la pensée. Donc pour l’humanité. Une autre menace plane sur Voltaire, dont la statue qui ornait le square Honoré-Champion, près de l’Institut de France, a été retirée par la mairie de Paris, il y a quatre ans, pour la préserver d’actes de vandalisme. Depuis, elle n’a jamais été replacée. Jonathan Siksou présente une pétition qui réclame son retour : le lecteur est invité à se joindre aux plus de cent personnalités qui l’ont déjà signée à leretourdevoltaire.com. Notre chroniqueur Jean-Michel Delacomptée continue à défendre la cause des hommes, en expliquant que, contrairement à ce que pensent certaines féministes, la lutte des sexes ne relègue pas la lutte des classes au rayon des vieilleries bonnes à jeter. Emmanuelle Ménard nous sert quelques tranches de sa vie parlementaire, où on apprend que l’esprit de Noël n’était pas vraiment de mise à l’Assemblée nationale au mois de décembre.
Entre la COP 27 qui demande à l’Occident de passer au confessionnal et au tiroir-caisse pour expier ses péchés environnementaux et les solutions égalitaristes inventées par des experts écolo-communistes, Stéphane Germain explique que nous ne sommes pas près de mettre fin à nos émissions de CO2. La guerre écoresponsable existe-t-elle ? Non ! répond Gil Mihaely. Car, n’en déplaise aux défenseurs de la planète, le pétrole demeure le nerf d’une vraie guerre. Sans énergie fossile, impossible de faire rouler des chars et encore moins de faire voler des avions. Malgré certains projets de véhicules hybrides, la guerre tout électrique n’est pas pour demain. L’Élysée hésite à doter nos soldats d’un budget à la hauteur des missions qui les attendent, selon Mériadec Raffray. L’armée de terre compte ses munitions, la marine appareille des navires low cost et l’armée de l’air ne peut qu’acter les retards de livraison. Pendant ce temps-là, l’Allemagne et la Pologne débloquent des milliards par dizaines. En Chine, nous dit Jean-Noël Poirier, c’est l’ordre qui compte par-dessus tout. Le devoir du gouvernement est de l’assurer. Xi Jinping a violé ce contrat et suscité la colère populaire par l’inhumanité des confinements à répétition. Ni lui ni le PCC n’oublieront ceux qui ont osé les défier. Les Iraniens, en manifestant depuis des semaines, nous donnent une leçon de courage. En France, de nombreuses vedettes soutiennent leur combat, un « engagement » sans risque. Quand auront-elles le cran de se révolter contre ceux qui menacent nos valeurs sur notre propre sol ? se demande Françoise Bonardel.
Qu’on dise du bien ou du mal de la corrida – selon Yannis Ezziadi – l’essentiel est qu’on en parle… et que les deux avis soient représentés dans les médias. Grâce à Aymeric Caron et son projet de loi d’interdiction, c’est chose faite. Et comme jamais ! Plus encore que la tauromachie, l’industrie du X est attaquée de toute part. Élus, médias et associations dénoncent les scandales que charrie ce juteux commerce, et il y en a. Mais Pierre Berville maintient que c’est quand même l’un des derniers bastions de la liberté individuelle que veulent abattre les pères la morale.
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Dans la sphère culturelle, d’autres batailles contre la moraline restent à conduire. Georgia Ray fustige la rééducation mentale menée par les woke qui bénéficie de la complicité de nos plus grands musées. Preuve au Louvre, avec l’exposition « Les choses. Une histoire de la nature morte », qui se soucie plus d’accuser l’homme de crimes contre la nature que de faire honneur aux chefs-d’œuvre qu’elle présente. Dans l’ouvrage collectif, Malaise dans la langue française, dirigé par notre ami Sami Biasoni, 12 intellectuels nous alertent sur les menaces qui pèsent sur notre langue. Parmi eux, l’écrivain Boualem Sansal dont nous publions de larges extraits de la contribution.
Oublions les luttes idéologiques en compagnie du chef d’orchestre Marc Minkowski qui, s’entretenant avec Jonathan Siksou à propos de son dernier livre, partage ses souvenirs de travail et de famille, dévoile ses passions et ses rencontres, et nous communique son insatiable appétit de vivre. Jérôme Leroy ne cache pas son enthousiasme pour la réédition du monumental roman de Jean Dutourd, Les Horreurs de l’amour, qui l’amène à faire un constat simple : Dutourd est un des plus grands écrivains du XXe siècle. Au cinéma, les choses sont moins tranchées. Selon Jean Chauvet, certains films français n’en finissent pas de décliner une absolue médiocrité de forme et de fond. Heureusement que, face à eux, un comédien en majesté, Fabrice Luchini, dans un documentaire de Benoît Jacquot, célèbre l’art oratoire. Enfin, Ivan Rioufol dénonce la sottise des élites, tandis que Marsault nous montre comment faire d’une pierre deux coups : accomplir un geste pour la planète et se débarrasser des emmerdeurs !
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