La ministre subit un procès stalinien, intenté par le lobby LGBT, pour ses positions passées contre le mariage homosexuel.
Ce qui se passe avec la sénatrice Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, est assez effrayant sur les plans politique et intellectuel. Je précise que je ne la connais pas, mais je n’ignorais pas qu’avant la composition du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne, elle était présentée comme l’une des préférées d’Emmanuel Macron.
Depuis plusieurs jours, le magazine Têtu et la communauté LGBT mènent une offensive contre elle pour des propos qu’elle aurait tenus, des positions qu’elle aurait adoptées et, plus généralement, un manque de soutien à la cause des homosexuels quand elle était sénatrice. La Première ministre Elisabeth Borne fait ce qu’elle peut pour la sauver, mais au sein du gouvernement et autour, dans ces cercles progressistes qui n’admettent pas qu’on n’ait pas toujours pensé comme eux (comme s’il y avait, dans certains domaines sensibles, une vérité obligatoire), il y a de l’émoi, une indignation larvée ou explicite, même une volonté de la voir disparaître du gouvernement.
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