Espagne. Un vengeur fou s’en prend à de malheureuses fourgonnettes Vito de l’usine Mercedes de Vitoria…
En mai dernier à Chicago, un camionneur aplatit la fastueuse Ferrari GTC4 Lusso de son patron après avoir été mis à la porte sur fond de crise économique.
Cette vengeance aux accents de Grand Soir fait-elle des émules en Europe ? Dans la nuit du 30 au 31 décembre, un homme de 38 ans a dérobé une tractopelle à Legutiano, au Pays basque espagnol. Dégradant au passage la voie publique de la paisible bourgade, il a parcouru la route en trombe en direction de l’usine Mercedes située à Vitoria, à une vingtaine de kilomètres. Craignant d’être écrasé par le furieux bolide, le gardien de nuit a tiré quelques coups de feu : une tentative de résistance dérisoire face à l’engin titanesque. Après avoir fait voler en éclats des barrières de sécurité, le cheval de Troie en ferraille a lancé l’assaut sur les grosses berlines allemandes. Bilan, près de 69 fourgonnettes Vito anéanties selon un syndicaliste de l’usine qui emploie 5 000 employés. Un authentique carnage sans trucage qui n’a rien à envier aux exubérances du pays de Donald Trump. Employé par la multinationale germanique de 2016 à 2017, le Mad Max basque aurait été irrité par la non-reconduction de son contrat : « Il ressentait de la frustration, non seulement à l’égard de la direction, mais aussi des employés », a témoigné un ancien collègue. Trois années lui permettant de méditer son djihad envers le « grand capital » de la chancelière Merkel. À l’issue du saccage, le radicalisé a été menotté à l’aube par la police. L’entreprise outragée a chiffré les dégâts à une valeur de 5 millions d’euros. Aujourd’hui Mercedes, et demain ? Au cours de la très chaotique année 2020, notre fleuron Renault a vu ses ventes chuter de 21,3 % et a supprimé 15 000 postes. Si le nouveau directeur général, le Milanais Luca de Meo, aime poser dans des vestes bien taillées, il a d’ores et déjà annoncé prévoir « une discipline stricte en matière de coûts ».
Gare aux pilotes fous…