Tapez YouTube, entrez « Bolivar Mambo ». Voilà une bande de gosses genre supporters en délire qui jouent Bernstein comme des dieux sous la baguette d’un des leurs, Gustavo Dudamel, dit le Dude. Symphonies de Mahler et de Tchaïkovski, pareil. C’est l’orchestre juvénile Simón Bolivar du Venezuela.
Encore le Bolivar n’est-il que le téton visible d’une mamelle géante. La pépite internationale d’un eldorado musical unique dans le monde et dans l’Histoire. L’histoire, allons-y.
Un instrument plutôt qu’une arme
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine nommée Caracas, un maître Jedi appelé José Antonio Abreu trouve un garage pour 11 mômes des barrios – les favelas locales. Comme tout Jedi, Abreu a la fibre missionnaire. Son but : arracher
