On a beaucoup parlé des menus avec ou sans porc à la cantine, un débat épineux que pense avoir tranché Jacques Boutault, maire écolo du 2e arrondissement de Paris. Ce jeudi 26 mars, il a présenté » sa solution miraculeuse : un repas baptisé « Manger ensemble ». Sa recette ? « Imaginer un repas qui ne heurte aucune culture, aucune religion, aucune croyance ou aucune conviction. Résultat : un menu délicieux, sans aucun produit d’origine animale, laïque et éthique. »
Tout ça c’est bien beau, mais qu’y avait-il dans l’assiette des gamins de la rue Beauregard ou du passage des Panoramas ? Une soupe de lentilles au cumin de couleur indéfinie, un chili con carne sans viande (les hispanisants se régalent d’avance) accompagné de son riz, et une part de gâteau poire chocolat au dessert. À en croire les photos, certains veinards ont même eu droit à un yaourt au soja.
À la mairie du 2e, on se réjouit : « Les restes alimentaires auraient été deux fois moins importants que d’habitude. »
Si proposer à nos enfants un repas équilibré issu de la filière biologique paraît plutôt pertinent, idéologiser de la sorte les déjeuners scolaires jusqu’à en faire un enjeu du XXIème siècle est plutôt déroutant. Mais dans ce domaine, Najat Vallaud-Belkacem bat tous les records : alors que Jacques Boutault s’emploie à « déculturaliser » les menus scolaires, la ministre de l’Éducation nationale affirme que les menus avec porc sont, de fait, des repas confessionnels.
Si ce que dit la ministre est vrai, alors il faut d’urgence interdire ces menus veggie qui, de fait, stigmatisent les écoliers non-hindouïstes.
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