Le café est une composante essentielle de l’identité européenne. Aujourd’hui raréfiés, ces lieux de rencontre et de solitude forment nos derniers îlots d’humanité. Didier Blonde et Pierre Autin-Grenier témoignent avec humour et poésie d’une Europe en voie de disparition.
On sait l’importance, dans notre imaginaire, des cafés, des bistrots, des estaminets. Ils sont le lieu de la rencontre amoureuse, de l’attente, du repos, du complot, de la naissance des mouvements littéraires ou politiques. Ils sont parfois même le lieu du meurtre : règlement de comptes entre truands, crime passionnel ou assassinat politique qui change la face de l’histoire.
Dans Cafés, etc., livre qui tient de la chronique sentimentale autant que de la méditation soyeuse, Didier Blonde, écrivain délicat et érudit précieux, se fait tour à tour ethnologue, mémorialiste, espion sentimental et nostalgique, chasseur d’instants et subtil docteur ès atmosphères pour rendre compte de l’importance des cafés dans nos vies et notre mémoire commune.
Les « verres de contact » d’Antoine Blondin
C’est qu’il a compris que dans le café, le temps s’écoule différemment, que ce lieu appartient à une autre dimension, qu’il est un paradoxe permanent puisqu’on peut y chercher aussi bien la solitude que la rencontre, le moment du retour sur soi que celui de la fraternité du zinc, autour de ce qu’Antoine Blondin, saint patron de tous les débits de boissons passés et à venir, nommait joliment « les verres de
