On pensait naïvement que le suicide pour des raisons professionnelles concernait principalement les salariés de France Telecom ou les ingénieurs de Renault, en particulier ceux du technocentre de Guyancourt. Apparemment, les gardes forestiers non plus ne sont pas épargnés. Même les oiseaux et la verdure ne peuvent pas grand chose contre le management par la terreur.
17 suicides en cinq ans sur 3500 personnes, on aura beau jouer avec les statistiques, c’est tout de même beaucoup. Que les gardes forestiers s’appellent désormais « agents patrimoniaux » n’a pas du faciliter les choses mais la CGT-Forêt pointe des causes beaucoup plus évidentes : « La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier et un type de management centré sur l’individu au détriment du collectif ont une fois de plus joué un rôle mortifère dans ces tragiques événements » Bon, tout n’est pas perdu : le bois pour faire les cercueils ne sera pas à chercher bien loin. Ce qui permettra une économie substantielle pour l’Office National des Forêts.
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