Le burqini est donc autorisé dans les piscines municipales de Grenoble, la ville EELV, la plus européenne d’Europe. Ce vote communautaire, à deux voix près, fera, n’en doutons pas, tache d’huile.
La question s’impose: comment en est-on arrivé là ? Après Charlie Hebdo. Après l’assassinat du père Hamel. Après Samuel Paty. Après Toulouse. Comment ne voit-on pas que, derrière ce vote, c’est l’islamisation de notre société qui se confirme ? Burqa et burqini: même origine, même combat.
La polémique ne date pas d’hier. Rennes et Surgères avaient autorisé le burkini, en 2018, sous la pression d’associations militantes dont « Alliance citoyenne », au nom « des droits des femmes musulmanes. » En 2018, à Paris, un chercheur de l’EHESS, spécialiste du Maghreb, fit rire longuement son public, en développant l’idée que la polémique du burqini, c’était la même chose que celle de la minijupe des années 60. Rien n’avait changé de l’aveuglement jouissif d’une gauche convertie, à présent, à l’islamo-gauchisme. Le burqini, un itsi bitsi tout petit burkini qui n’intéresserait personne ? Vraiment ?
Les islamistes tirent profit de notre goût immodéré pour les libertés individuelles
Au nom de « l’universalisme » de la liberté et de l’égalité, tout un chacun sera libre, désormais, à Grenoble, de se baigner, non seulement en burqini mais aussi —pour faire juste mesure— les seins nus. Ce vote absurde mêlant seins et voile est censé voir le triomphe de la liberté. La preuve en est qu’un enfant musulman qui n’allait pas à la piscine parce que « sa maman » ne pouvait l’accompagner, le pourrait désormais. L’accès de tous aux « services publiques » (notion juridique des plus floues) était
