L’attribution du Goncourt à Vivre vite pose la question, jamais résolue, de l’existence d’une écriture proprement féminine.
Après Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, qui fut à l’origine d’une violente polémique (y compris au sein de Causeur), c’est au tour de Brigitte Giraud de recevoir un autre prix prestigieux : le Goncourt. Oh, cela a fait moins de bruit, elle est moins connue, donc a priori moins détestée qu’Ernaux. Cependant, le fait que ce soit encore une femme qui ait obtenu un prix littéraire a fait grincer les dents de certains. Je connaissais mal Brigitte Giraud, j’ai donc lu son roman : Vivre vite, que j’ai plutôt apprécié. J’y reviendrai toute à l’heure.
Ecriture féminine ?
Car je voudrais aborder une question qui me taraude depuis longtemps : existe-t-il une écriture féminine ? Une écriture spécifique aux femmes, qui apporterait une vision différente – de la vie, du rapport au monde, du style. Je répondrai d’abord que je ne sais pas.
J’ai d’abord pensé aux grandes écrivain(es) qui m’ont accompagnées, inspirées, que j’ai admirées, dont j’ai envié (et dont j’envie toujours), le talent. Prenons Colette et Sagan. Leur point commun ? De sacrées gonzesses,
