Après notre chroniqueur Philippe Bilger mercredi, le Canard Enchaîné et d’autres titres de presse soutiennent que Brigitte Macron aurait intercédé auprès du président Macron en faveur d’Eric Dupond-Moretti…
Ce n’est pas notre faute si le pouvoir a des coulisses dans lesquelles, avec la levée de certains secrets, on nous fait parfois entrer. Ce n’est pas notre faute si, sur les plans politique et médiatique, on nous signifie que nous avons à faire à un « couple » présidentiel et qu’il y a des choix, des promotions, des sauvegardes et des exclusions qui relèvent d’une entente, d’une complicité inévitables entre époux. Inévitables, vraiment ?
Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup
Pour ma part je distinguerais tout ce qu’une vie amoureuse induit naturellement de proximité et d’influence et il n’y a rien à redire à ce dialogue évident, quotidien et normal qu’une communauté d’existence réussie sécrète. D’autant plus qu’Emmanuel et Brigitte Macron, à mon sens de manière un peu ostentatoire, cherchent à montrer comme leur fusion est exemplaire, au point que le partage entre la sphère privée et l’espace public devient flou.
Dans ce que je décris là, il n’y a rien, au-delà du caractère plus ou moins pudique des attitudes amoureuses, qui puisse battre en brèche l’enseignement de la démocratie : on élit un président et non pas un couple. Parmi ses prédécesseurs, y compris Nicolas Sarkozy, je ne crois pas
