Jadis, un dicton cruel disait que les Bretons naissent dans des armoires, vivent dans l’alcool et meurent en mer. À moins qu’ils ne vivent en mer et meurent dans l’alcool. Car l’ivresse est la composante principale du fait divers breton, c’est même son ADN. Ivre, un audacieux automobiliste de Saint-Brieuc a récemment effectué pas moins de 17 tours de rond-point pour échapper à la voiture de police qui le poursuivait. Fin avril, un petit miracle éthylique s’est produit : appelée pour un tapage nocturne aux abords de la prison de Vannes, la maréchaussée est tombée sur le spectacle d’un quinquagénaire, complètement noir, allumant des pétards et des engins pyrotechniques, en compagnie de deux jeunes femmes chantant à tue-tête. En guise d’explication, l’homme a prétendu que le feu d’artifice improvisé était un cadeau destiné à son fiston embastillé qui fêtait son anniversaire en maison d’arrêt. Comme de bien entendu, l’olibrius a terminé en cellule de dégrisement.
Quelques mois plus tôt, un autre conducteur aviné s’est fait arrêter à Brest : unijambiste, il conduisait à l’aide d’un balai lui permettant d’atteindre l’accélérateur ! Plus de peur que de mal : malgré son taux d’alcoolémie et ses pirouettes à la Steve McQueen, l’infirme n’a pas fait de dégâts. Manquerait plus qu’il se fût garé sur une place handicapés…