Sous couvert de bonne cause écologiste, le Front de mères, une association ouvertement communautariste et antirépublicaine, a mis la main sur un immense local municipal de cette commune de l’Est parisien. Pris au piège de sa tambouille électorale, le maire PS n’a d’autre choix que de laisser faire.
Personne n’a rien vu venir… Au printemps 2021, Sequano, société d’aménagement rattachée au conseil départemental de Seine-Saint-Denis, signe une convention avec Alternatiba, une association de promotion de l’écologie. L’opérateur donne aux associatifs les clés d’un local de près de 1 000 m2, à Bagnolet, pour y créer « Verdragon, la maison de l’écologie populaire ». Le bâtiment appartient à la ville, mais Sequano s’en occupe par délégation, dans le cadre du renouvellement urbain du quartier de La Noue.
Las, à peine entré dans les lieux, Alternatiba annonce qu’il a un partenaire, le Front de mères, un pseudo-syndicat de parents d’élèves à la représentativité évanescente, créé par l’activiste Fatima Ouassak. Âgée de 46 ans, diplômée de l’IEP de Lille, résidente de Bagnolet, elle déroule depuis des années un discours virulent sur le racisme de l’État en général et de l’Éducation nationale en particulier. « Lorsque le système dominant regarde nos enfants, il ne voit pas des enfants, il voit des menaces pour sa survie, écrit-elle dans La Puissance des mères (La Découverte, 2020). Il n’est donc pas si grave de les tuer. »
