Ensauvagement. Indignation générale après l’agression filmée ultra-violente, cours de la Martinique à Bordeaux, d’une grand-mère et de sa petite-fille.
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les rossignols des carnages ne donnent de la voix, après la diffusion de la vidéo de l’horrible agression qui s’est produite à Bordeaux hier. Dès le lendemain matin, Libération y est allé de son traditionnel billet rempli de fiel : « Un vol à l’arraché comme il s’en produit des dizaines chaque jour en France. Mais celui-ci a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, suscitant une vive émotion et des raccourcis de la fachosphère ». Circulez, il n’y a rien à voir puisque chaque jour que Dieu fait, la France subit des « dizaines d’agressions » ultraviolentes visant des grands-mères accompagnées de leurs petites filles d’à peine sept ans.
Tous les jours, en effet, des Français sont les victimes de tentatives d’effraction de leurs domiciles. Comme une allégorie d’un pays naguère paisible demeure, devenu citadelle assiégée. Sur ce point, on ne donnera pas tort à Libération : c’est l’anarchie, la chienlit, le danger permanent. Pourtant, rien ne change. Le rituel public est immuable. Un fait marquant est connu du public parce qu’il existe une vidéo. Les internautes réagissent avec virulence, témoignent de leur lassitude face à ces actes récurrents, s’emportent et « dérapent » parce qu’ils sont humains. Suit alors le concert de réactions des sachants qui, du haut de leur sagace expertise, expliquent au commun qu’il n’a pas tout compris, qu’il convient de relativiser et de ne surtout pas laisser nos émotions être le jouet de l’agenda politique de l’ignoble « fachosphère ».
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Ce n’est jamais la faute des politiques qui tentent « tout ce qu’ils peuvent » tout en appelant au calme. À l’image de Pierre Hurmic, un de ces nombreux maires écolos de métropoles qui transforment leurs villes en décor de cinéma pour tourner le prochain Mad Max sans que jamais rien ne semble en mesure de perturber leur course folle. Alors, oui, les Français s’emportent. De tous milieux et de tous horizons, ils ne supportent plus cette insécurité permanente qui touche les plus faibles : personnes âgées, jeunes, habitants des quartiers pudiquement qualifiés de « populaires ». Mais le mal s’étend. Il n’est plus circonscrit à des zones à éviter. Il n’y a plus un endroit sûr dans notre pays. Le risque d’être volé, violé ou tué, est partout.
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Que Brahima B., arrêté à 50 reprises au relativement jeune âge de 29 ans, soit né en France, ne change rien au constat terrifiant que tout un chacun peut formuler : la France a besoin d’une reprise en main radicale avant de revenir aux âges sauvages.
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