Pour empêcher deux rappeurs, Booba et Vald, de déclencher une bagarre générale aux Francofolies, qui aurait pu mettre une partie du public en danger, c’est tout un cordon de CRS que l’État a dû déployer. Est-ce au contribuable de payer ?
On ne peut s’empêcher de penser que ces forces seraient plus utiles ailleurs ! Quelle part du coût de la sécurisation incombe aux organisateurs et quelle part retombe sur les contribuables est une excellente question. Il serait utile, aussi, de s’interroger sur les récurrences des provocations entre rappeurs comme sur l’absence de sens des responsabilités de programmateurs qui les font se succéder sur la même scène. N’est-ce pas une façon cynique d’utiliser une forme de violence à des fins publicitaires, en toute irresponsabilité ?

Il fut un temps où quand des adultes se comportaient en adolescents attardés, ils n’essuyaient que le mépris de leurs contemporains et étaient exclus des lieux de rassemblement qu’ils mettaient à sac ou menaçaient. Aujourd’hui, quand deux irresponsables aux poches pleines de fric jouent à la guerre des gangs, c’est l’État qui doit mobiliser un cordon de CRS pour les séparer. La police est instrumentalisée pour empêcher que des rappeurs mettent en danger leur propre public, parce que l’infatuation de leur ego les amène à cultiver la haine et la violence et à considérer le passage à l’acte comme le comble de la virilité. Le pire est qu’ils sont considérés comme
