Blaise Pascal est né voilà 400 ans. Ce génie absolu reste un mystère.
Blaise Pascal rend son âme à Dieu le 19 août 1662, à trente-neuf ans, brûlé par le travail et la foi. On entre dans sa chambre. On découvre des liasses de papiers qu’on n’ose appeler brouillons. Son écriture est quasi illisible. On déchiffre, on utilise des copies, on compare, travail de fourmi, délicat et imparfait. Ses proches proposent le titre de Pensées pour une éventuelle publication. Pour Les Provinciales, qui deviendront un long-seller, il n’existe aucune copie manuscrite des 18 lettres, seulement des plaquettes dont certaines auront des rééditions clandestines et modifiées. Le style de Pascal est cependant unique. Il faudra donc lire ce mathématicien génial en sachant que, jamais, nous ne parviendrons à la restitution entière de ses fulgurances littéraires, touchées par la grâce. Une seule certitude, justement : Pascal fut touché par la grâce. Il mène une vie de patachon, et puis tout à coup, c’est la grande brûlure
