Depuis un an, nous entendons partout le slogan « Black Lives Matter » – les vies des Noirs comptent – comme si celles-ci avaient peu de valeur aux yeux des Blancs qui n’hésiteraient pas à les supprimer quand bon leur semble. Le destin tragique de Sasha Johnson, une militante BLM de Londres, souligne l’écart entre cette vision idéologisée des choses et la réalité.
Il émerge parfois des personnalités dont la notoriété subite et le destin surprenant expriment les contradictions d’une époque. Tel est le cas d’une militante « racialisée » londonienne, Sasha Johnson, qui, l’été dernier, a acquis une petite renommée sur les médias sociaux lors des manifestations Black Lives Matter au Royaume-Uni. Des lunettes noires rondes cachant ses jolis yeux de fanatique, un béret de commando sur l’oreille, elle aimait se faire photographier et filmer en uniforme paramilitaire. Adoptant des poses de furie révoltée, elle haranguait des meetings BLM ou participait à des défilés publics de style martial.
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Ce Che Guevara version black, femme et mode exigeait non seulement que la police mette fin à sa politique de contrôles d’individus suspects (en anglais, stop and search, « interpeller et fouiller »), mais
