Les sales gosses pourraient être les vrais gagnants de l’affaire Weinstein. Face à la déferlante de « révélations » et de « dénonciations » de femmes victimes du harcèlement des « porcs » qui peuplent le monde occidental, la direction des Girl Scouts américaines a jugé bon de mettre en garde les parents à l’approche des festivités de fin d’année : « N’obligez pas vos filles à étreindre un proche au moment des fêtes ».
N’achetez pas vos enfants avec des jouets!
Dans ce très sérieux message publié sur sa page Facebook, l’organisation (qui compte quelque 1,8 million de membres) affirme à la veille de Noël : « Dire à votre enfant qu’elle doit une étreinte à quelqu’un, juste parce qu’elle n’a pas vu cette personne depuis longtemps ou parce qu’elle lui a fait un cadeau pourrait la pousser, plus tard dans la vie, à se demander si elle ne “doit” pas une forme d’affection à quelqu’un qui l’a invitée à dîner ou a fait quelque chose de gentil pour elle. » Cela semble exclure l’hypothèse que la pensée, comme le jugement, se forge avec l’âge et la maturité, et suggère au passage que les adultes ne pensent qu’à « ça ».
On peut aussi y voir une nouvelle forme d’éducation où la norme serait de ne dire ni merci ni bonjour et de refuser de faire la bise à sa vieille tante de province. C’est l’évolution de la société : les manuels du XIXe siècle enseignaient aux jeunes filles de supporter la fumée de ces messieurs au salon, les magazines du XXe de fumer pour être leurs égales… Au XXIe, on les encourage à tout écraser.