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Bisounours queers vs Bad travelos

Des antifas plus ou moins fadas…


Bisounours queers vs Bad travelos
DR.

Face à l’émergence de voix critiques s’opposant à l’idéologie transgenre, les militants radicaux se déchirent quant à l’attitude à adopter pour riposter.


Le 7 octobre, le site StreetPress informait ses lecteurs que soixante-quatre des militants venus protester, à l’appel de l’AG Paname Antifa, contre les séances de dédicaces organisées par les éditions Magnus, dont celle de Marguerite Stern et Dora Moutot pour leur essai Transmania, avaient été placés en garde à vue. Après avoir obligé les organisateurs à annuler la réunion prévue dans le 11ème arrondissement et à se replier finalement sur une péniche dans le 5ème, ces militants s’étaient regroupés non loin de celle-ci, obligeant les forces de l’ordre à intervenir.

Stern et Moutot menacées

Les policiers ont retrouvé sur les manifestants des fumigènes et de la peinture mais aussi des mortiers d’artifice, des matraques télescopiques et des explosifs. Pour leur défense, certains de ces activistes « non-binaires » déclarèrent à StreetPress ne pas être venus pour en découdre : « On est une bande de trans et de bisounours queers », geignit Aurélie en se plaignant d’avoir dû partager avec Anna, une jeune femme trans, « une cellule de cinq mètres carrés sans matelas ». Bref, ça pleurnicha, ça gémit, ça jérémiada tant que ça put. Iels prétendirent être de pauvres victimes du système policier, patriarcal et hétéronormatif – et StreetPress fut tout heureux de présenter cette milice trans comme une joyeuse bande de militants pacifistes agressés par la police[1].

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Oui mais non, écrivent en substance, deux jours plus tard, des militantes trans se réclamant d’une «bande armée de travelos » dans un texte rageur paru sur le « site d’infos anticapitaliste, antiautoritaire et révolutionnaire » Paris-Luttes.Info[2] : il y avait bien, parmi les activistes arrêtés, des individus violents et prêts à tout pour nuire à la « sauterie transphobe » organisée par les éditions Magnus. « Que les bisounours se tiennent sages si iels le veulent, certaines d’entre nous auraient coulé la péniche et tous ses fafs avec si nous en avions eu loccasion », écrivent ces charmantes créatures en traitant au passage les « journaleux » de StreetPress de « poucaves » (mot d’origine rom voulant dire « mouchard » ou « traître ») pour avoir relayé les discours victimaires et « innocentistes » rapportés ci-dessus. Pour mener le combat trans contre les « fascistes », il n’est pas prévu d’autres moyens que « la force et la violence, et donc l’éclatage des têtes » de ces derniers. Les menaces de mort que reçoivent Marguerite Stern et Dora Moutot sont par conséquent « valides et légitimes ». Les signataires de cet appel à l’ultra-violence disent être « de celles qui ont formé un black bloc le 6 mai dernier devant Assas » et « de celles qui ont cramé le compteur électrique et fracassé les vitres » de l’ISSEP à Lyon, là où étaient prévues des réunions avec les auteurs de Transmania. Décidées à éviter comme la peste les « espaces terriblement cis ou hétérochiants » et à chercher la baston partout où cela s’avère nécessaire pour s’émanciper de « l’aliénation capitalo-hétérosexiste », les travelos anarchistes affirment vouloir continuer « de poursuivre Stern et Moutot partout où elles iront jusqu’à ce qu’elles n’osent plus sortir de chez elles. » Quant aux « journaleux de StreetPress », ils feraient mieux de « garder leurs torchons pour eux » s’ils ne veulent pas subir l’ire de ces furies qui prévoient d’ores et déjà de prochaines et belliqueuses actions contre le patriarcat, les fascistes, les « mascus », les policiers, les « pacificateurs », la presse sirupeuse, etc. 

Prétentieux

Ironie de l’histoire et conclusion badine et interrogative. Sur son site, StreetPress annonce mener actuellement « la plus grande enquête participative sur l’extrême droite » et appelle la population à dénoncer « les actions et les méfaits des groupuscules ou militants d’extrême droite » qui se multiplieraient « partout dans l’hexagone ». Pour le moment et jusqu’à preuve du contraire, la très grande majorité des actions violentes contre des individus dans les universités, les librairies, les lieux publics ou privés, sont le fait de groupuscules d’extrême gauche se réclamant du féminisme, de l’antifascisme, de l’antiracisme, de l’écologisme et des mouvements queer : conférences perturbées ou carrément annulées, librairies taguées et caillassées, tentatives d’incendies, menaces sur les propriétaires des lieux prévus pour telle ou telle réunion, regroupements agressifs devant les lieux en question, menaces directes sur les intervenants pouvant conduire jusqu’à la nécessité d’une protection policière particulière, etc. Et ne parlons pas des cris de haine antisionistes et antisémites et des appels à l’intifada et à la guerre civile scandés lors de manifestations pro-palestiniennes qui voient leurs rangs gonflés par les mêmes activistes d’extrême gauche, idiots utiles de l’islamisme.

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S’ils veulent avoir de la matière pour leur enquête contre les « méfaits et les violences » en France, les journalistes de StreetPress feraient décidément mieux de se pencher sur les groupuscules ultra-violents et les activistes radicaux de l’extrême gauche, ainsi que sur cette… « bande armée de travelos » qui les menace directement.

Mais peut-être ne prennent-ils pas au sérieux cette fameuse bande et ont-ils sur elle la même opinion que Fred (André Pousse) sur la clique de petits malfrats transsexuels commandée par Rosemonde (Mario David), alias Jacky après sa « transition », dans le film de Michel Audiard “Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages” : « Pour moi, la Rosemonde et sa bande de gouines, c’est rien que des grosses prétentieuses, des insolentes. Je dirais même des personnes malsaines. » Après tout, il n’est pas impossible que ces militantes en transe ultra-violente ne soient en réalité que des affabulatrices, des trouillardes et des crâneuses profitant des circonstances pour se vanter et se faire plus méchantes qu’elles ne sont, allez savoir ! Ce qui n’enlève rien au caractère malsain de leurs délires.

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[1] https://www.streetpress.com/sujet/1728313380-militants-garde-vue-arrestations-violence-manifestants-dedicaces-editeur-extreme-droite-magnus-papacito-stern-moutot

[2] https://paris-luttes.info/trans-ultra-violence-18736



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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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