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Brice Hortefeux sur l’immigration: «Je crois à la puissance publique!»

Entretien vidéo avec l'eurodéputé LR et ancien ministre de l'Intérieur


Brice Hortefeux sur l’immigration: «Je crois à la puissance publique!»
Les LR Laurent Wauquiez et Brice Hortefeux à Oullins-Pierre-Bénite (69), 27 mars 2024 © Bony/SIPA

Son premier poste politique ? Chef de cabinet du maire de Neuilly, un certain Nicolas Sarkozy. Le député européen et conseiller régional d’Auvergne Brice Hortefeux répond aux questions de Philippe Bilger. Dégradation du climat politique, baisse de niveau, constance de l’engagement chez LR, immigration : un échange intéressant. Vidéo.


Le 11 avril j’ai « soumis à la question » Brice Hortefeux. Il me paraissait essentiel de projeter une lumière toute de curiosité et d’empathie sur cette personnalité d’expérience, de droite et dont la pensée, au-delà des caricatures, méritait d’être mieux connue.

Malgré une très riche et diverse carrière politique, avec notamment des fonctions ministérielles qui n’étaient pas de tout repos, Brice Hortefeux a été parfois réduit à son amitié constante et fidèle pour Nicolas Sarkozy.

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Incontestable, elle ne doit pas dissimuler la finesse et la profondeur d’une réflexion, la vigueur et la lucidité d’une expérience émanant, l’une et l’autre, d’une personnalité valant bien plus que l’image développée par ses contempteurs compulsifs.


Causeur vous propose de visionner cet entretien, enregistré dans le studio de Fréquence Protestante (100.7 FM Paris).


Engagement à droite : « Je suis sensible depuis toujours à l’ordre et l’autorité »
« Le progrès nait de la confrontation des idées, voilà pourquoi je ne suis pas macroniste… »
« Le macronisme, cela ne marche pas, l’époque récente le montre »

Sur l’immigration : « Je crois à la puissance publique ! S’il y a impuissance, c’est qu’il y a une absence de volonté, une absence d’organisation ou une absence d’objectifs ! »
« Le Pacte européen sur l’immigration et l’asile présente des avancées, mais également beaucoup de failles »
« La délinquance générale était en diminution lors de mon départ du ministère de l’Intérieur »
« Le nombre de clandestins actuellement en France est le plus élevé que nous ayons jamais connu ! Quand j’étais ministre de l’Intérieur et de l’Immigration, on délivrait 185 000 titres de séjour, ce qui est déjà beaucoup d’ailleurs. Aujourd’hui, on est à 330 000. »
« On ne peut pas faire l’économie d’une évolution sur le sujet du droit du sol »
« Il faut modifier les conditions d’accès à la nationalité. Je ne suis pas allé assez loin (…) Une fois que la nationalité est délivrée, on ne peut plus rien faire. »

Sur l’élection présidentielle de 2007 : « Nicolas Sarkozy a incarné une rupture en 2007, c’est d’ailleurs ce qui l’a fait gagner. D’habitude, les candidats à l’élection présidentielle après De Gaulle avaient tous cherché à gagner les élections présidentielles au centre ; Nicolas Sarkozy a lui choisi au contraire d’être totalement disruptif. (…) Je me souviens qu’avec mon ami, le sénateur Claude Malhuret, également engagé aux côtés de Nicolas Sarkozy alors, on s’accrochait au bras de notre fauteuil quand Nicolas Sarkozy a commencé à évoquer l’identité nationale et d’autres concepts – peut-être pas sulfureux mais brulants… Finalement, c’est sans doute ce côté disruptif qui a fait gagner Nicolas Sarkozy. Il a pressenti que le sujet de l’identité devenait un sujet de plus en plus difficile, complexe, menacé… »
« La société a évolué très vite. Il n’est pas sûr qu’aujourd’hui le « travailler plus pour gagner plus » permette de gagner une élection. »

Sur ses expériences ministérielles : « Je suis un sarkozyste définitif. Je ne respecte pas beaucoup les politiques qui changent d’étiquette. »
« Aujourd’hui, les communicants sont les boussoles des ministres. Moi, ma boussole c’était ce que je ressentais et les consignes du président de la République, en liaison avec le Premier ministre. »
« La polémique « 
Quand y’ en a un, ça va c’est quand il y en a beaucoup que cela pose des problèmes » m’a personnellement blessé, même si juridiquement j’ai gagné car, poursuivi par le MRAP, c’est moi qui l’ai fait condamner ! »

Sur le RN et le scrutin européen de juin : « Au Parlement européen, le poids de la France est faible car nous sommes puissants là où c’est inutile (beaucoup de députés RN dans un groupe faible NDLR) et faibles là où cela le serait (peu de députés LR dans le premier groupe au parlement européen NDLR). (…) Si les Français veulent peser au niveau européen, il faut voter en réalité pour les Socialistes ou les Républicains ! »
« Je me méfie de ceux qui proposent des solutions simples à des problèmes compliqués. »
« Le RN est une formation qui tous les 10 ans change de convictions ! »



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Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.

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