Avec Joe Biden, aux États-Unis, il pleut des dollars. Or, ce déluge qui suit de près d’autres plans de relance risque de susciter davantage d’inflation et de provoquer de catastrophiques avalanches dans la montagne de dettes publiques.
En présentant son projet de soutien de 1 900 milliards de dollars, le 46e président des États-Unis a certes tenu une promesse de campagne, mais sans autre justification que les urgences conjoncturelles. Rien d’original, dira-t-on. Sauf que ledit plan est le quatrième en l’espace d’un an, trois plans Trump ayant été votés à l’unanimité et appliqués en 2020. Et l’importance des sommes, sans précédent, donne le vertige. Cela semble signifier, implicitement, que les relances de l’année écoulée n’ont pas porté leurs fruits.
Or, à la veille de la pandémie, les chiffres de la production et de l’emploi américains étaient plutôt réconfortants. Le chômage avait reculé et, mieux encore, celui des Noirs avait atteint son plus bas niveau. Cela n’empêche pas l’actuelle secrétaire au Trésor, Janet Yellen, de présenter sa panoplie comme un moyen de lutter contre le racisme ! De surcroît, la chute de la production américaine durant l’exercice 2020 a été limitée à 3,6 %, deux fois moins que celle de l’Europe. Il y a là quelque chose qui interpelle le bon sens. Quelles pourraient donc être les cibles de la nouvelle manne du Trésor américain ?
Un keynésianisme caricatural
Premier point : subventionner la consommation des ménages à hauteur de 1 000 milliards, sous la forme d’un chèque de
