BHL est insomniaque et Nuit blanche est la somme de ses méditations nocturnes. Refusant de fermer les yeux pour dormir, il déambule à travers son monde et ses souvenirs.
Bernard-Henri Lévy commence d’écrire ses mémoires. Son dernier livre ouvre une brèche, c’est indéniable. Un premier opus ? Oui. L’œuvre prend un tournant, c’est incontestable. Le philosophe est insomniaque depuis l’enfance, c’est son prétexte. Ne parvenant pas à trouver le sommeil – plutôt, il s’y refuse aujourd’hui, presque philosophiquement –, il compte ses vrais amis comme d’autres les moutons. Ceux qu’il a perdus, ceux qu’il a admirés, ceux qu’il a aimés : il les ressuscite. Il rend la parole à son père qui s’adresse à lui. Nuit blanche est un autoportrait baconien : l’image
