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La petite boutique de Bernard-Henri Lévy

Répondant aux attaques du philosophe, l'homme de droite Eric Zemmour l'a qualifié de "Malraux de carnaval"


La petite boutique de Bernard-Henri Lévy
Bernard Henri-Lévy © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage: 00927658_000012

Dans son bloc-notes du Point du 12 octobre, Bernard-Henri Lévy s’en est pris à Éric Zemmour avec une rare violence, l’accusant de « caracoler dans la zone marécageuse, fangeuse, du fascisme français » comme « un Bonaparte de carnaval au pont d’Arcole ». Une grande partie de la communauté juive serait-elle sur le point de rallier Éric Zemmour pour que Bernard-Henri Lévy se déchaîne avec autant de hargne ? Le magistère que ce dernier exerce depuis quarante ans dans les médias et qui a plus à voir avec le politiquement correct des mondialistes qu’avec la pensée d’un Emmanuel Levinas serait-il menacé ? 

La difficile question de l’immigration qui se pose à nos sociétés occidentales et notamment à la France requiert autre chose que des improvisations lyriques sur le thème de la générosité juive

Pour l’heure, nous précise-t-il, il n’ira pas plus loin que le simple rappel du « legs juif à la France ». Si toutefois la bulle ne se dégonflait pas, il monterait à nouveau au créneau – on est prévenu – comme lorsqu’il mit en garde, il y a cinq ans, les juifs américains contre le « trumpisme » et sa « vulgarité ». On avait oublié que cet infatigable donneur de leçons, à défaut de refaire le monde ou d’empêcher qu’il se défasse comme en cette Libye victime de ses conseils donnés en haut lieu, on avait oublié que cet intellectuel qui depuis quarante ans cherche désespérément sa guerre d’Espagne sur tous les points chauds du globe, ce « Malraux de carnaval » – le mot est de Zemmour – avait déjà averti hier ses amis juifs d’outre-Atlantique.

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Comment oser reprocher à Donald Trump sa « vulgarité » lorsque soi-même on s’exhibe avec une rare indécence en double page de Paris-Match en avril 2019, allongé sur un quai du Danube, une rose blanche à la main en hommage aux victimes juives abattues et jetées au fleuve par des miliciens. Soigné par un ultime coup de peigne, le profil du philosophe grisonnant prend la lumière par-dessus sa légendaire


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Ancien collaborateur parlementaire, Jérôme Serri est journaliste et essayiste. Il a publié Les Couleurs de la France avec Michel Pastoureau et Pascal Ory (éditions Hoëbeke/Gallimard), Roland Barthes, le texte et l'image (éditions Paris Musées), et participé à la rédaction du Dictionnaire André Malraux (éditions du CNRS).

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