Quatre ans après l’attentat de Charlie, trois ans après ceux de Bruxelles, le djihadisme ne fait plus la une des magazines. Pourtant, à Paris comme à Bruxelles, l’immigration massive et l’échec de l’intégration favorisent l’islamisation du Vieux continent.
Amnésiques et contents de l’être. Pour les bons esprits qui pensent que le danger islamiste est un fantasme de réacs en quête de buzz – voire de revanche postcoloniale –, la révolte des ronds-points a été une divine surprise. Alors que les chaînes d’info ne voyaient plus la vie qu’en jaune, tout autre sujet a littéralement disparu des écrans. Et puisque ce qui n’est pas médiatisé est réputé ne pas exister, divers éditorialistes se sont succédé sur ces mêmes écrans pour se rengorger d’avoir eu raison. On vous l’avait bien dit, les gens se fichent de vos questions (nauséabondes et hors d’âge) d’identité, ce qui compte c’est la fiche de paie – quand on a la chance d’en avoir une. On vous l’avait bien dit, il n’y a pas de problème, sauf dans vos cerveaux malades.
Le délire excusiste
Marine Le Pen le rappelle dans l’entretien que nous publions, « sur les ronds-points, on parlait aussi d’immigration », de sorte que l’activisme de gentils macronistes a échoué à censurer complètement la question dans le grand débat. Face aux caméras, les gilets jaunes ont sagement évité les questions qui fâchent, comme s’ils avaient intégré l’interdit médiatique. Pour autant, soyons honnêtes, la défense des mœurs françaises ne semble pas avoir été au cœur de leurs préoccupations. Beaucoup n’abordaient la question migratoire que sous l’angle de son coût pour le système social – nombre d’immigrés ou d’enfants d’immigrés faisant partie de ses premiers bénéficiaires. Hors antenne ou à l’antenne, il n’est pas sûr que la laïcité, la liberté d’expression, le droit de déconner
