Les manifestants de Youth for Climate reprennent du service en Belgique…
C’est sous un soleil radieux que la saison des marches climatiques a redémarré en Belgique. À Bruxelles, ils étaient 15 000 à délaisser les terrasses de café ou les parcs pour déambuler en annonçant l’apocalypse climatique. Et comme les Belges ne font jamais les choses à moitié, les participants ont eu droit à la stéréo pour la bande-son : Adélaïde, porte-parole de l’association Youth for Climate au mégaphone francophone, et Anuna, son homologue flamande pour les néerlandophones.
A lire aussi: Greta ne sauvera pas la Terre mais votre âme
Tant mieux s’ils sont deux pour se renvoyer l’écho ! Et c’est assumé par Youth for Climate qui affirme : « Nous devons continuer à parler du climat et à nous mobiliser si nous voulons placer l’urgence climatique au centre du débat. » Une façon d’admettre, peut-être inconsciemment, que le climat n’est pas par essence une thématique de nature à tarauder la société civile ? Que sans actions répétées et une peur bien entretenue, mais aussi et surtout encadrée dans le divertissement de masse, tout le monde resterait chez soi ?
A lire aussi: Comment externaliser les pesticides chez les pauvres
Voici que le camp d’en face – celui des opprimés climatiques qui ont besoin d’émettre du carbone pour travailler, entretenir leur famille et faire marcher l’économie – songe aussi à se mettre en marche. Des gilets jaunes outre-Quiévrain ? La figure emblématique de la droite flamande, Jean-Marie Dedecker, menace d’enfiler une chasuble fluo pour marcher sur Bruxelles si le gouvernement fédéral adopte une taxe kilométrique. Comme si cela ne suffisait pas, le paysage associatif vient de s’enrichir d’un nouveau venu, Freesponsible, lobby qui entend relayer les attentes des 6 millions d’automobilistes belges. Ces quelques hères essaient de récupérer le modus operandi des gilets jaunes, mais ils sont loin de disposer de leur force de frappe populaire. L’avenue Louise peut dormir tranquille.