Après l’attentat anti-musulmans de Christchurch, les apôtres du « pas d’amalgame » – Yassine Belattar en tête – ont pratiqué l’amalgame à plein régime.
« Pas d’amalgame » m’a toujours semblé la phrase clef, l’escroquerie initiale – d’ou le nom de cette chronique. Cette injonction m’énervait tellement que, malgré mon naturel pacifique, je lui avais accolé le sous-titre « Sauf dans tes dents ».
De quoi était-il question ? De l’islam bien sûr. « Les patrons, tous des salauds » ou « Les vieux, ces gâteux » ne font pas bondir grand-monde. En réalité, la plupart des « Zemmoukielkrautiens », que l’islam effraie ou indispose pour cause d’islamisme, s’abstiennent de confondre un musulman et sa religion. Beaucoup d’entre eux estiment que le problème pourrait venir, sauf votre respect, excusez-moi de vous demander pardon, du Coran qui, étant incréé, ne peut être par définition ni abrogé ni même arrondi aux angles. En général, même ceux qui n’aiment pas l’islam (ce qui est un droit) considèrent que le croyant, en revanche, est avant tout un être humain susceptible de s’abstenir du pire.
J’évoque là des discours ayant pignon sur rue, n’ignorant pas que chaque individu est capable d’être un âne raciste à titre personnel, surtout dans un pays ou l’industrie de l’andouille se porte à merveille. S’agissant des faits, toujours têtus, les juifs tués et les églises profanées arrivent fièrement devant
