La hiérarchie de la Police nationale est dominée par les commissaires. Ces hauts fonctionnaires très rarement issus du rang connaissent mal le terrain, mais cela ne les empêche pas de diriger les opérations de maintien de l’ordre. Une anomalie qui est pour beaucoup dans l’état actuel de la police en France.
Sans doute est-ce par manque de culture, mais les gauchistes ne mentionnent jamais que la Police nationale a été créée en 1941, sous Vichy, par l’étatisation et l’unification des polices municipales et urbaines des villes de plus de 10 000 habitants. Ils se privent ainsi d’une reductio ad pétainum bon marché. Il est vrai que, contrairement à nombre d’administrations et autres autorités, la police a fait l’objet d’une épuration à la Libération. Depuis, sa devise est « pro patria vigilant » : pour la patrie, ils veillent. Elle peut en être fière.
Les policiers se répartissent entre trois corps, qui sont, dans l’ordre hiérarchique ascendant les gardiens de la paix et gradés, les officiers de police et les commissaires de police.
Les gardiens de la paix et gradés sont la cheville ouvrière de l’ensemble des missions qui incombent aux services actifs de police. Ils ont en charge à la fois leurs missions originelles, exercées en tenue, et toutes celles de l’ancien corps des inspecteurs de police, aujourd’hui disparu. Ils sont l’équivalent de la troupe pour l’armée : du simple soldat à l’adjudant-major, ce sont ceux sans qui on ne pourrait mener la guerre. Ils servent au quotidien le public, au péril de leur intégrité physique, et parfois psychique.
Les officiers de police assurent « les fonctions de commandement opérationnel des services. Ils secondent voire suppléent les commissaires de police. Ils ont également vocation à exercer des fonctions de direction de certains services. » Commençant lieutenant et finissant commandant, ils sont éternellement subalternes, bien qu’ils aient été intégrés en tant qu’officiers.
Les commissaires de police, enfin, sont de hauts fonctionnaires qui « assurent la direction hiérarchique, fonctionnelle, organique et opérationnelle des services donnant les directives et instructions leur permettant d’assurer ou de faire exécuter les missions ». Ils sont répartis sur trois grades – commissaire, commissaire divisionnaire et commissaire général – et certains peuvent espérer accéder à des fonctions de contrôleurs et d’inspecteurs généraux.
Si on compare la police à l’armée, c’est un peu comme
