Confinement et animaux font bon ménage
Confinement et animaux font bon ménage. Pour l’année 2020, la Société protectrice des animaux (SPA) a enregistré près de 38 000 adoptions d’animaux pour un taux de retour – historiquement bas – de 3,8 %. Le bonheur des bêtes ne s’arrête pas là : les abandons de chiens ont chuté de plus de 20 % en 2020, une tendance notamment due à la baisse des départs en vacances d’été.
Dans un sondage réalisé en mars 2021 auprès de 1 039 personnes, 84 % des détenteurs d’animaux domestiques affirment que leur bête les aide à « supporter les restrictions liées au Covid-19 », un argument que Tintin aurait sans doute fait sien s’il avait été assigné à résidence avec Milou. Mais face au grand enfermement, les jappements des fox-terriers ou les prouesses des bergers allemands suffisent-ils toujours ? Les heureux élus ne sont pas forcément ceux que l’on croit. En 2020, les recherches sur internet pour se procurer des NAC (nouveaux animaux de compagnie) ont explosé.
Si les amateurs de petits mammifères tels que hamsters, cochons d’Inde, furets ou même rats se bousculent sur la Toile, quelques clics permettent de se procurer aussi couleuvres, grenouilles, caméléons, iguanes ou autres compagnons tropicaux. Un engouement compulsif avant de réaliser qu’on a plus de choses à dire à un chien qu’à un lézard ? Dans un communiqué publié sur son site fin janvier, la SPA a dénoncé « une inquiétante augmentation de 16 % des abandons de NAC », qu’elle attribue à « l’achat impulsif de ces espèces en animalerie ou sur internet lors du premier confinement, abandonnés comme de vulgaires objets de consommation quelques mois plus tard ».
Adoptée le 29 janvier par l’Assemblée nationale, la loi contre les abandons des animaux domestiques prévoit notamment d’encadrer la vente en ligne des animaux de compagnie. Pour les théoriciens d’un grand complot ourdi par des êtres reptiliens, nul besoin désormais de fantasmes : les reptiles sont déjà parmi nous et ce sont nos meilleurs amis.