La Philharmonie de Paris pousse les meubles, accroche une boule à facette au plafond et monte le son pour une exposition consacrée à la Disco jusqu’au 17 août 2025. Des rues de New-York aux platines, quand cette musique issue des minorités était majoritaire et populaire…
Il y eut bien quelques mauvais coucheurs dans le courant des années 1970. Réfractaires au beat et à la simplicité métronomique. Arcboutés à leur rock croulant et jaloux de leur pré-carré musical, comme avant eux, les puristes du jazz se disloquèrent en chapelles assassines. Certains allèrent même jusqu’à brûler les disques disco car ils avaient perdu la bataille commerciale, notamment sur les ondes américaines. La radio avait choisi son camp, les corps qui ondulent et les peaux qui se frôlent dans un feulement érotique, sous la chaleur d’un club enfumé, avec comme seule destinée, le petit matin. La joie de sortir d’une discothèque, huileux, en sueur et heureux, et puis de reprendre son boulot alimentaire, dans une administration tatillonne ou une grande entreprise
