La militante Ita Segev peut en témoigner: ce n’est pas tous les jours facile d’être une transsexuelle israélienne antisioniste.
Dans une société postmoderne comme Israël, on trouve de tout, y compris des transgenres prenant fait et cause pour la Palestine. Ainsi, la militante LGBT Ita Segev s’est récemment fendue d’une tribune sur le site queer Them.us, clamant fièrement : « J’ai quitté Israël pour trouver mon moi trans et antisioniste. […] La libération des transsexuels et la libération des Palestiniens sont liées. »
« On m’a appris à me faire appeler garçon dans un pays soi-disant appelé Israël. »
Née homme, exilée à New-York après son service militaire, cette apprentie actrice milite au sein du mouvement BDS. En attendant de conquérir Broadway, Segev appelle donc au boycott des produits israéliens et accable l’État hébreu : « On m’a appris à me faire appeler garçon dans un pays soi-disant appelé Israël. »
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Un jour, c’est le drame : Ita découvre que les œstrogènes nécessaires à son changement de sexe proviennent de chez Teva. Un labo israélien ! Lorsque son médecin lui confirme l’absence de fournisseur alternatif, son cœur ne fait qu’un tour. Ce qu’Ita Segev traduit avec ses mots : « Une partie importante de la communauté transsexuelle américaine est obligée de choisir entre des transitions déterminantes pour s’affirmer dans nos vies et la demande de liberté de nos frères palestiniens. »
Devant tant de sollicitude, nul doute que ses « frères » de Cisjordanie et de Gaza accueilleront à bras ouverts leurs soutiens gay, bi ou trans…