
D’accord, ils l’ont bien cherché. Si on n’avait pas bon cœur, et surtout si tout le pays ne risquait pas d’être embarqué dans une épuisante entreprise d’épuration permanente, on s’amuserait de voir nos nouveaux gouvernants, en moins d’un mois, dans la nasse ridicule qu’ils ont contribué à tisser pour d’autres. La morale, c’est chouette pour faire le beau sur les estrades, mais c’est comme cracher en l’air : ça vous retombe dessus. Et quand ça dégouline sur vos belles chaussures et vos airs proprets, ça semble plutôt gluant. En tout cas, cette folle course à la vertu, qui s’est accélérée depuis la primaire de la droite en novembre, évoque des dodos de bande dessinée, vous savez ces oiseaux idiots qui courent avec entrain vers le suicide collectif.
Le retour de bâton n’a pas traîné
Ne revenons pas sur François Fillon et son malheureux « Imaginez-vous le général de Gaulle mis en examen ? », en deux mois c’était plié. François Bayrou, alors, n’avait pas de mots assez durs pour un homme qu’il disait « inféodé aux forces de l’argent », et toute la Macronie, drapée
