Si la réalité dépasse parfois la fiction, c’est que la fiction précède souvent la réalité. La littérature prévoit l’avenir. Cette chronique le prouve.
« Il est vraiment superflu, après toutes ces considérations, d’insister sur le caractère immoral du haschisch. Que je le compare au suicide, à un suicide lent, à une arme toujours sanglante et toujours aiguisée, aucun esprit raisonnable n’y trouvera à redire. » Non, il ne s’agit pas d’une déclaration de Gérald Darmanin s’opposant à l’intention de certains députés, y compris de la majorité, de légaliser le cannabis. C’est Charles Baudelaire qui s’exprime avec une telle sévérité. L’image fausse que l’on a du poète d’Enivrez-vous en a fait un amateur de tout ce qui pouvait chasser son spleen.
