Un documentaire allemand inédit sur la carrière du chanteur à la voix symphonique, à visionner gratuitement sur le site d’Arte jusqu’au 20 août
Trop de sueur, trop de kilos, trop d’huile dans les cheveux, trop de cordes, trop de sucre, trop de miel, la musique de Barry White (1944-2003) est excessive et se consomme aujourd’hui encore sans modération. Le prêcheur de l’amour, généreux en harmonie et envolées lyriques, qui plongeait dans les graves pour séduire son large public, ne comptait pas ses notes à la petite cuillère. Il ne chipotait pas sur l’orchestration, elle était ample et riche, flamboyante et onirique, débordante et dégoulinante de bons sentiments. Il ne connaissait pas l’ascèse des politiques de rigueur budgétaire. Il était keynésien, par nature. Il favorisait la demande de ses auditeurs et le rapprochement des corps, à la nuit venue. Il abolissait les distances et les coupures d’électricité.
