13 militaires français sont morts dans un accident au Mali ce lundi 25 novembre. Cet incident est le plus meurtrier depuis que la France est présente au Sahel, alors que les militaires de l’opération Barkhane sont exposés au harcèlement permanent des islamistes.
Ce lundi 25 novembre, « peu avant 20 heures, heure de Paris, treize militaires français engagés au sein de l’opération Barkhane sont morts pour la France, lors d’un accident entre deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, dans le Liptako malien » selon le communiqué officiel du ministère ses armées. Des commandos traquaient un groupe de terroristes depuis plusieurs jours et avaient décelé des pick-up et des motos. Un renfort d’hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000 ont donc été envoyés sur place en urgence. « Vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu« , précise le ministère.
L’hélicoptère Cougar transportait un groupe de commandos de la 27ème Brigade d’infanterie de montagne dont le quartier général est installé à Varces (Isère). Les pilotes du 5ème RHC de Pau appartenaient au régiment héliporté des forces spéciales.
Treize de nos militaires sont morts hier au Mali. Ils étaient engagés dans une opération de combat contre des terroristes. Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 26, 2019
La France paye un lourd tribut à sa mission de sécurisation au profit des pays de la bande sahélo-saharienne (BSS). L’opération Barkhane a pris le relais des missions Epervier et Serval depuis plusieurs années. Elle se concentre ces derniers temps sur le Liptako, aussi appelé la « zone des trois frontières » entre le Mali, le Burkina et le Niger.
Ces pays souffrent depuis plusieurs années de la faiblesse des gouvernements qui peinent à se coordonner et à contrôler leurs périphéries. La fin du califat en Irak-Syrie fait craindre une aggravation de la guérilla djihadiste dans ce secteur sensible de l’Afrique de l’Ouest.
Aux morts!
Le capitaine Nicolas Mégard, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Benjamin Gireud, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Clément Frisonroche, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
Le lieutenant Alex Morisse, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
Le lieutenant Pierre Bockel, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
L’adjudant-chef Julien Carette, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
Le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul, du 5e Régiments d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Romain Chomel de Jarnieu, du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis-chef Alexandre Protin, du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis Antoine Serre, du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis Valentin Duval, du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces
Le sergent-chef Andreï Jouk, du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol
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