Grâce à l’indispensable Pierre Bergé, nous savons que les manifestants du 13 janvier ne sont pas seulement d’ignobles homophobes mais également de mauvaises herbes poussées sur « le même humus antigay, antisémite » qui offre un terreau fertile à toutes les contestations du Progrès.
On s’en doutait : comment raisonnablement refuser le droit inaliénable au mariage et aux enfants alors que de généreux philanthropes comme Bergé militent en faveur de la Gestation Pour Autrui ? Pour ceux qui l’ignorent encore, la GPA est le nom savant du tour de passe-passe qui permet de louer le ventre d’une mère porteuse disant adieu à l’enfant après l’accouchement. Hélas, manif ou pas, ces réacs contrariés du PS n’ont pas eu le cran d’inscrire la légalisation de la GPA sur leur agenda parlementaire, au grand dam du sieur Bergé.
De Bergé à Barjot, il y a plus qu’une allitération. Souvenez-vous, à la mi-janvier, la passionaria de la « manif pour tous » s’était vue accuser par Caroline Fourest d’instrumentaliser les enfants.
Des culottes courtes embrigadées défilant avec leurs parents scandant des slogans en faveur du droit de l’enfant à un père et une mère, voilà le spectacle sordide que nous offrit le cortège du 13 janvier. Heureusement, dimanche dernier, malgré le bide relatif de la manif pro mariage gay, « de nombreux enfants de parents homosexuels » s’étaient glissés au milieu des percussions festives pour répondre aux questions de Libération.
Elle est pas belle, la vie ?
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