« Il est temps que le barbecue, avec la cuisson de l’entrecôte, cesse d’être le symbole de la virilité ». Vous me recopierez ça cent fois, c’est Sandrine Rousseau qui l’exige.
Elle a examiné de près cet objet mystérieux, générateur d’inégalités femmes-hommes. Elle l’a scruté sous toutes les coutures, humé, reniflé. Et son diagnostic est sans appel. Il s’agit là, selon Libération, qui applaudit Sandrine Rousseau, d’un « totem viril ».
Un monde de brutes
Le spectacle qu’elle dessine sous nos yeux est effrayant. L’homme, le mâle, s’approche du barbecue en poussant des cris de bête. Il se saisit de l’entrecôte et l’amène à la table en bombant le torse et roulant des mécaniques.
Une fois à table, il dévore l’entrecôte sans en laisser une seule bouchée à sa pauvre « meuf » qui doit se contenter d’un verre d’eau. Ainsi fonctionne, dans toute sa splendeur virile, la brute masculine.
Des solutions existent pour mettre fin à cette infamie. Sandrine Rousseau a élaboré une théorie novatrice sur « l’homme déconstruit ». C’est ce dernier qui devrait toujours s’occuper du barbecue. Mais il se dirigerait vers l’objet du délit en se déhanchant dans un mouvement efféminé et ramènerait l’entrecôte à sa compagne en chantant « chérie je t’aime, chérie je t’adore ».
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Bien sûr, reste la possibilité de devenir végan et de se passer du barbecue et de l’entrecôte. Mais là, quand même, il ne faut pas trop pousser. La bidoche conserve en effet de nombreux adeptes. Pour notre part, nous regardons vers le passé pour trouver de vrais symboles de virilité. L’homme de Cro-Magnon pourrait faire l’affaire. Ceux qui ont étudié la préhistoire savent qu’il se dirigeait vers sa grotte tenant d’une main une massue sur l’épaule et de l’autre, tirant la malheureuse Cro-Magnonne par les cheveux. Une fois rendu à destination, il se jetait sur elle en poussant des grondements de satisfaction et lui faisait subir les derniers outrages. C’était le bon temps, n’en déplaise à Sandrine Rousseau.
Dérèglement climatique, oppression des femmes et racisme combinés
Mais la préhistoire nous apprend également que c’était la Cro-Magnonne qui était chargée d’entretenir le feu. Et dans les flammes, un barbecue avant la lettre, elle faisait griller des tranches épaisses et bien grasses de mammouth… Mais comme elle était nulle et que ses descendantes le sont également, c’était toujours trop cuit. Qu’en pense Sandrine Rousseau ?
Dernière minute : Sandrine Rousseau est également à l’origine de « l’androcène », une théorie qui impute aux garçons tous les maux de la Terre : réchauffement climatique, colonialisme, racisme… Mais il est au-delà de nos forces d’en parler plus longuement !
Élisabeth Lévy : « Pour Sandrine Rousseau, le mâle blanc est coupable de tout. »
Retrouvez la chronique d’Elisabeth Lévy dans la matinale de Sud Radio, chaque matin à 8h10.
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