Dans ses mémoires[1], l’ancien président nous décrit son cheminement intérieur et ses combats pendant ses huit années à la Maison-Blanche. S’il faut séduire pour convaincre, c’est gagné!
Dans sa playlist du moment on retrouve Beyoncé, Miles Davis et Jay-Z – Trump préférait I Wanna Be Rich de Cab Calloway… cherchez l’erreur ! Obamesque, c’est-à-dire : moderne, cool, avenant, connecté, responsable. Prophétique ? On l’a cru. Sexy ? Assez. Noir ? Ah oui, c’est vrai, on l’oublie, mais affranchi de naissance, sans que pèsent sur lui les atavismes de la mémoire et la malédiction originelle de l’esclavage. Sans complexes.
Obama, le président « fun »
Né à Hawaï, Obama, 59 ans, n’a rien d’une victime. Plus racé que racisé, il ne songe ni à s’excuser ni à se morfondre, il ne se vante pas d’être ce qu’il est. Un lion – modeste mais un lion –, qui a délégué à sa femme chérie le port de la crinière. Ni conformiste ni rebelle mais combatif, il semble relié au monde par une fraternité secrète avec la lumière[2]. Dans sa jeunesse, on l’appelait « Baby Face ». Aimer, être aimé, c’est une grâce qu’il a reçue au berceau. Il a de la chance, il est né un bon jour, il a le don d’embellir ce qu’il touche, comme si chaque obstacle sur sa route ne lui servait qu’à prouver son élégance et à tester son brio. En général, les présidents sont nuls en slam dunk dans la raquette, ils ne savent ni dribbler ni danser, ils se forcent à sourire. Lui, non, il se fend la poire avec un parfait naturel – il n’a pas appris
