Des financiers de haut vol préparent une opération inédite : verser chaque mois une somme fixe sortie des caisses de la banque centrale à tout titulaire d’un compte bancaire. Cette mesure qui rappelle le revenu universel de Benoît Hamon est censée combler les lacunes des politiques de relance. Elle annonce la fin du travail dans la zone euro.
L’histoire des quatre siècles du capitalisme se confond avec celle de ses innovations économiques et sociales. L’histoire des quarante années de néolibéralisme, c’est celle de ses innovations juridiques, monétaires et financières.
Les niais que nous sommes tous, plus ou moins, ont pu penser que la capacité d’innovation des financiers avait été épuisée après l’épisode surréaliste du quantitative easing (QE), où, sans crier gare, les banques centrales américaine, britannique, européenne, japonaise, suédoise et suisse ont racheté des masses d’emprunts publics et privés en contrepartie de monnaie nouvelle. Et, comme cette politique revient à l’ordre du jour, à Francfort, et sans doute bientôt à Washington, on pourrait penser qu’elle constitue l’alpha et l’oméga de la politique monétaire en régime néolibéral.
Il va falloir pourtant préparer nos intelligences à une grande novation annoncée à grands coups de trompette par des financiers de haut vol, Jean Boivin, Moritz Kraemer et Philipp Hildebrand : jeter de l’argent sur les populations depuis une flottille d’hélicoptères [tooltips content= »Respectivement chef mondial du BlackRock Institute, relevant du plus grand fond de placement mondial, chef d’un groupe financier basé à Dubaï et
