Les Misérables, le film de Ladj Ly? Emmanuel Macron s’est dit « bouleversé par sa justesse. » Notre critique y a surtout vu à l’œuvre une logique victimaire tout du long.
On a le Victor Hugo qu’on mérite… Littéralement encensé et promptement récompensé au dernier Festival de Cannes, le film réalisé par Ladj Ly joue de la corde sensible en se plaçant dès son titre sous le parapluie de l’écrivain national : ce sera donc Les Misérables, version 2019. Et du début jusqu’au générique de fin, s’il vous plaît, puisque c’est là, symboliquement, que le cinéaste place une citation du roman : « Il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes, il n’y a que de mauvais cultivateurs. » Le film relate ainsi la première journée d’un membre de la BAC débarquant dans une cité de la banlieue parisienne.
Pour Ladj Ly, aucun doute, comme il l’a déclaré à Cannes, après les gilets jaunes, viendra le temps des cités
L’archétype du film de banlieue
Le réalisateur, né à Montfermeil et y vivant encore, bénéficie d’entrée du jeu
