Début octobre 2018, une oeuvre du street-artiste, Bansky, s’est autodétruite quelques secondes après sa vente à Sotheby’s. Quelques jours après, le propriétaire d’un autre exemplaire du tableau a voulu l’imiter…
À moins de vivre reclus dans une grotte, vous n’avez pas pu louper le dernier exploit de Banksy. L’artiste de rue britannique au visage masqué a régalé son public le 5 octobre dernier lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s. Alors que l’un des exemplaires originaux de son fameux pochoir Girl with Balloon venait d’être adjugé pour la coquette somme de 1,2 million d’euros, l’œuvre s’est immédiatement autodétruite au moyen d’un dispositif dissimulé dans le cadre. Quel délicieux pied de nez au marché de l’art, n’est-ce pas ? Depuis sa métamorphose, l’œuvre en question a doublé de valeur…
Ceci n’est plus un Banksy
N’écoutant que son appât du gain, l’heureux propriétaire d’une des 600 reproductions de l’œuvre a découpé son exemplaire afin de le revendre au double de sa cote. Sauf que cette profanation a littéralement ruiné la valeur marchande de l’œuvre, comme s’en indigne Ian Syer, fondateur de la plateforme de vente Myartbroker.com : « Ce que cette personne semble avoir fait aujourd’hui, c’est gâcher inutilement une impression d’une valeur d’environ 45 000 euros pour la ramener à 1,5 euro. Il y a un nombre limité de pochoirs Girl with Balloon dans le monde. Aujourd’hui, nous en avons perdu un. C’est honteux. » Shocking !