Balzac traite, dans cette nouvelle énigmatique, de la sexualité dans le mariage, de l’incompatibilité des êtres, de la passion, avec une netteté et un tact salutaires sans aucun des clichés crus voire pornos dont nous abreuvent nos romans contemporains. Et ce roman est très mystérieux. Qui est Honorine ? Peut-être, rien du tout, une construction mentale? En tout cas, ce roman est d’une sobriété classique éblouissante.
Au bord de la mer, à Gênes, une soirée de mai 1836, le consul de France, Maurice de l’Hostal, marié à une belle Génoise, Onorina, reçoit des amis sur la terrasse de sa villa. On parle littérature et la conversation en vient à l’adultère de la femme dans le mariage. On disait alors « la faute ». C’est alors que le consul revient sur son passé quand, âgé de vingt ans, il était, à Paris, le secrétaire du comte Octave, un homme politique puissant.
Tout pour s’entendre, mais…
Elle s’appelle Honorine. Elle a épousé le comte, plus âgé qu’elle, qu’elle a quitté au bout d’un an et demi pour un amant qui l’abandonne.
