Ah quel moi, mes amis ! Pas une minute à moi… J’ai relu Les Misérables à vélo et enquêté sur les Oscars 2020, tout en devenant juif ashkénaze. À 4,2 %, mais quand même !
TOY STORY 4, OU LA COLÈRE DE L’HOMME BLANC
dimanche 9 février
Samedi 25 janvier, dans l’émission culte « Saturday Night Live » (NBC), l’humoriste maison Melissa Villasenor plaisante sur les Oscars à venir. Son sketch, parlé et chanté sur l’air du temps, est lourd d’un message. À l’en croire, la quasi-totalité des films nommés pour l’Oscar aurait en fait un seul vrai sujet : « La colère de l’homme blanc » (« white male rage »).
À l’appui de cette thèse, foin d’arguments ! Melissa fait dans la méthode Coué, ici repeinte aux couleurs du comique de répétition. Sur un air de samba, elle nous livre donc trois couplets satiriques, d’autant plus redondants que le refrain lui-même en est triplé :
Sur Joker, de Todd Philips : « […] Ce dont le film parle vraiment / C’est la colère de l’homme blanc / La colère de l’homme blanc / La colère de l’homme blanc ! »
Sur The Irishman, de Scorsese : « Ça dure trois heures / Ils sont vieux et ils sont jeunes / C’est la colère de l’homme blanc… » (ter)
Et comme les meilleures blagues ont une fin, le dernier couplet englobe tout le reste de la sélection ou presque (le dernier Tarantino, 1917, Jojo Rabbit et même Toy Story 4) dans la même accusation :
