Les échéances se rapprochent, élèves et enseignants se rendent compte enfin que sous des prétextes prophylactiques fumeux, ils n’ont pas fait grand-chose. La liste des textes à présenter au Bac en Première a été réduite à 14 textes — en un an : serait-ce que nombre de mes collègues ont choisi de répéter le même cours, d’un groupe à l’autre, au lieu de doubler ce qu’ils ont fait en « présentiel » d’un second cours en « distanciel » ? Telle enseignante a composé des explications de textes en PDF envoyées à ceux qu’elle ne voyait pas de façon à ne pas perdre un instant. Mais combien d’enseignants ont compris la « demi-jauge » imposée par le ministère — et contre le gré même du ministre, bien conscient de l’effarante baisse de niveau qu’a induite le Covid — comme une autorisation d’enseigner à mi-temps tout en étant payé plein pot ?
Moyennant quoi les rues de Marseille, depuis des mois, sont parcourues de bandes d’adolescents désœuvrés, qui s’échangent des chichons en hurlant, et que la police, municipale ou nationale, se garde bien de sermonner, de peur de déclencher une émeute… Les mêmes qui prétendent pourtant avoir tous les droits sur Parcoursup — je vais y revenir.
En attendant, un certain nombre de ces désœuvrés se sont regroupés, sous la bannière d’organisations lycéennes aussi nébuleuses qu’équivoques, pour réclamer « l’annulation des épreuves écrites et orales du baccalauréat pour l’ensemble des filières générales et technologiques ainsi que pour les filières professionnelles et les BTS. » C’est dans Marianne
