La nouvelle pub d’Acadomia, le géant des « petits cours », « Bachelier ou remboursé ! », a provoqué les hauts cris dans les milieux de l’éducation et assimilés.
Pour un montant variant entre 2000 et 3000 euros par aspirant bachelier, le soutien scolaire proposé ambitionne de faire franchir la barre du bac à celles et ceux dont les chances de réussite sont réduites, pour ne pas dire nulles. Si le candidat se révèle par trop bourrin et se fait étaler en dépit du coaching acadomiesque, ses géniteurs se verront rembourser les frais engagés, déduction faite du crédit d’impôt accordé par l’Etat pour ce genre de dépenses.
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« Le bac n’est pas à vendre ! » s’est écrié noblement Luc Chatel, ministre de l’Éducation, qui a trouvé là une bonne occasion de se faire bien voir des profs sans bourse délier. Le patron d’Acadomia, M. Coléon (ne pas confondre avec Corleone), se défend en disant que, dans la rue, il y a des bus et des taxis qui cohabitent sans se cracher dessus…
Il a parfaitement raison, et on ne voit pas pourquoi il renoncerait à s’en mettre plein les fouilles en spéculant sur l’angoisse des familles relative à leur progéniture chérie. Le coup du « satisfait ou remboursé » est même assez génial quand on connaît le taux de réussite au bac, près de 80 % en 2009. Le risque de prendre un bouillon financier avec cette promo est infinitésimal, car le public visé par cette offre est celui des parents aisés et attentifs à la scolarité de leurs enfants, milieu où le taux de réussite est encore plus élevé.
Ceux qui, malgré tout, ne parviendraient pas à décrocher cette peau d’âne bien dévaluée pourront toujours s’inspirer des méthodes d’Acadomia pour monter des plans fric ne nécessitant pas des études Bac + x.[/access]
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